Un collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile malienne a vigoureusement dénoncé les conclusions des assises nationales organisées par la junte au pouvoir, qualifiant le processus de « mascarade » et rejetant catégoriquement les propositions de prolongation du régime militaire.
Les assises nationales, qui se sont déroulées du 14 au 30 avril 2024, avaient pour objectif de recueillir les avis des différentes composantes de la société malienne sur la transition démocratique en cours. Les conclusions de ces assises, publiées le 10 mai, préconisent notamment une prolongation de la transition de 24 à 54 mois et la candidature du chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, à la future élection présidentielle.
Le collectif, regroupant une trentaine de partis et d’organisations, a dénoncé ces propositions dans un communiqué publié le 13 mai. « Nous dénonçons vigoureusement la mascarade de dialogue inter-Maliens [lancée] par les autorités en place et rejettons ses recommandations », peut-on lire dans le communiqué. « Les militaires veulent s’éterniser au pouvoir en prenant en otage le Mali et les Maliens », ajoute le texte.
Le collectif appelle à une transition « civile et consensuelle » et à l’organisation d’élections libres et transparentes dans les meilleurs délais. Il exhorte également la communauté internationale à ne pas cautionner les plans de la junte et à maintenir la pression pour un retour rapide à un régime démocratique au Mali.
Cette nouvelle prise de position de ce collectif vient renforcer les tensions politiques au Mali. La communauté internationale, de son côté, a appelé à un retour rapide à un régime démocratique et à l’organisation d’élections crédibles.
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