Le gouvernement malien a annoncé, ce mercredi 10 avril 2024, la suspension jusqu’à nouvel ordre des activités des partis et associations politiques du pays. Cette décision, prise en conseil des ministres par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, et lue par le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, vise à préserver l’ordre public face à une situation sécuritaire préoccupante.
Le colonel Maïga a justifié cette décision par la nécessité de « préserver la sécurité nationale et l’intégrité du territoire national ». En effet, le Mali est en proie à une grave crise sécuritaire depuis plusieurs années, marquée par des attaques terroristes et des conflits intercommunautaires.
La suspension des activités politiques vise à empêcher les groupes armés d’exploiter les divisions politiques pour mener leurs attaques. Elle vise également à créer un climat de sérénité propice à la tenue des prochaines élections, dont la date n’a pas encore été fixée.
La décision du gouvernement malien a été accueillie avec des réactions mitigées. Certains observateurs saluent une mesure nécessaire pour faire face à la situation sécuritaire, tandis que d’autres la critiquent comme une restriction des libertés politiques.
La suspension des activités politiques soulève des questions sur l’avenir du processus de transition au Mali. La junte militaire s’est engagée à organiser des élections présidentielle et législatives dans un délai de deux ans, mais la situation sécuritaire actuelle rend difficile le respect de ce calendrier.
La communauté internationale a appelé le gouvernement malien à respecter ses engagements et à organiser des élections libres et transparentes.
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