avril 18, 2025
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Dani Alves avait été condamné en première instance pour avoir agressé sexuellement une jeune femme dans les toilettes d’une discothèque de Barcelone en décembre 2022. Il a toujours nié les faits, affirmant que la relation sexuelle était consentie.

L’ancien footballeur brésilien Dani Alves, condamné en première instance à quatre ans et demi de prison pour agression sexuelle, a été acquitté en appel ce vendredi 28 mars. Cette décision, rendue par un tribunal de Barcelone, a suscité une vive polémique en Espagne.

Des « lacunes » et des « contradictions » dans le dossier

La cour d’appel a justifié son acquittement en invoquant « une série de lacunes, d’inexactitudes, d’incohérences et de contradictions concernant les faits, l’appréciation juridique et ses conséquences ». Les magistrats ont notamment mis en doute la fiabilité du témoignage de la plaignante, une jeune femme de 23 ans.

Avec l’annulation de sa condamnation, toutes ces « mesures conservatoires » sont abandonnées, a précisé la cour d’appel de Barcelone.

Une décision qui indigne la partie civile et les féministes

L’avocate de la plaignante, Ester García, s’est dite « surprise » et « indignée » par cette décision. Elle a souligné qu’il était extrêmement rare qu’une condamnation en première instance soit annulée en appel dans les affaires de violences sexuelles. « Cela représente un retour en arrière aussi bien au niveau juridique que social dans la lutte contre les violences sexuelles et d’une certaine manière, cela démotivera aussi les femmes à dénoncer ces agressions », déplore-t-elle.

La plaignante a reçu de nombreux soutiens dont celui de la ministre de l’Égalité Ana Redondo qui estime que cette décision envoie un mauvais message à la population.

Les associations féministes espagnoles ont également exprimé leur colère face à cet acquittement, qu’elles considèrent comme un grave recul dans la lutte contre les violences sexuelles. Elles craignent que cette décision n’incite les victimes à ne plus porter plainte.

Un pourvoi en cassation envisagé

La partie civile envisage désormais de se pourvoir en cassation devant la Cour suprême espagnole. L’issue de cette affaire reste donc incertaine.

« Juridiquement, on devrait faire appel, c’est sûr, mais cela dépendra de si notre cliente peut tenir le coup pendant ce temps. Parce qu’elle est évidemment très déçue, triste et elle l’a vécu comme si elle retournait dans ces toilettes où ça s’est passé (l’agression sexuelle, Ndlr) », explique Ester García.

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