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Dans un élan de générosité inattendu, un entrepreneur ivoirien a transformé un acte de délinquance en une opportunité de rédemption, offrant un emploi à un jeune homme appréhendé pour vol sur l’un de ses chantiers à Yopougon. Cette histoire, empreinte d’humanité, a touché de nombreuses personnes et témoigne de la capacité à bâtir une société plus juste.
L’incident s’est déroulé sur un chantier où l’entrepreneur finance les travaux d’une dizaine de jeunes Ivoiriens. Alerté de l’arrestation en flagrant délit de Goué Stephane, un jeune homme tentant de commettre un larcin, l’entrepreneur s’est immédiatement rendu au commissariat du 16e arrondissement de Yopougon, en charge du dossier.
Lors de l’interrogatoire, le jeune homme, visiblement démuni et n’ayant opposé aucune résistance, a révélé une situation poignante. Orphelin de père, Goué Stephane subvient aux besoins de sa mère en collectant et revendant des chaussures en plastique usagées, communément appelées « Samara-kolo ».
Sensible à sa détresse, et en cette période de Fête des Mères, l’entrepreneur a été touché par la pensée d’une mère attendant le retour de son fils. Plutôt que de poursuivre la plainte, il a pris une décision qui allait changer le cours de la vie du jeune homme. Il a demandé au chef de chantier de retirer la plainte et a négocié la libération de Goué Stephane avec les officiers.
L’explication de sa démarche aux enquêteurs — le retrait de la plainte et l’embauche immédiate de Goué Stephane comme ouvrier sur le même chantier, avec une paie journalière de 2 500 FCFA (soit 75 000 FCFA par mois) — a profondément ému l’officier en charge, qui a eu du mal à retenir ses larmes.
Les officiers du commissariat, dont la diligence a probablement épargné au jeune homme un lynchage, se sont engagés à soutenir son intégration. Conscients que Goué Stephane, âgé de 25 ans, ne dispose d’aucune pièce d’identité, ils lui apporteront leur aide pour l’obtention de ses premiers papiers, après avoir pris contact avec sa mère.
L’entrepreneur a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers les membres du commissariat du 16e arrondissement de Yopougon pour leur professionnalisme, leur compréhension, leur disponibilité et la collaboration exemplaire dont ils ont fait preuve. Il a particulièrement remercié le Commissaire BABA FOFANA, le Sous-Lieutenant GOLE DORGELES, le Sous-Lieutenant EKONIAH PHILLIPE, et le Sous-Lieutenant CISSE MAHAMADOU.
Cet acte de clémence et d’intégration sociale met en lumière l’importance de l’empathie pour réduire les inégalités et les frustrations. C’est en agissant de concert, en valorisant l’humain, que l’on construit une société plus solidaire et juste.