
L’entente syndicale SYTJUST–UNTJ, représentant les professionnels de la justice, a annoncé une nouvelle période de grève de 48 heures, prévue pour les jeudi 17 et vendredi 18 juillet 2025. Cette décision intervient après un mois de mobilisation intensive, débutée le 18 juin, sans qu’aucune réponse concrète ne soit apportée aux revendications des syndicats.
Un communiqué publié ce mardi révèle que la rencontre du 14 juillet 2025 avec les représentants de l’administration n’a pas permis d’avancées significatives. Les syndicalistes déplorent notamment l’absence du Ministre de la Fonction publique, alors en mission à l’étranger.
Sédhiou : Une population prise en otage par la paralysie judiciaire
Si la grève est un droit légitime, son impact sur les citoyens est souvent considérable, en particulier lorsque les services essentiels sont affectés. À Sédhiou, le Tribunal de Grande Instance est à l’arrêt depuis plusieurs semaines, plongeant la population dans une situation de grande détresse.
Les couloirs du tribunal, habituellement animés, sont désormais déserts, reflétant le désespoir des nombreux usagers. La paralysie des services est totale : l’absence des greffiers et d’une partie significative du personnel administratif a mis à l’arrêt une grande part de la vie administrative de la région.
Des conséquences dramatiques pour les citoyens de Sédhiou
Cette grève alourdit considérablement le quotidien de centaines de citoyens. L’obtention de documents essentiels tels que les casiers judiciaires, certificats ou autres actes officiels, indispensables pour les concours, les inscriptions ou les procédures légales, est devenue impossible. Les jeunes sont particulièrement affectés, voyant leurs opportunités et leurs projets suspendus.
De nombreux habitants, ayant parfois parcouru de longues distances et traversé le fleuve pour se rendre au tribunal, sont contraints de rebrousser chemin bredouilles. Des dizaines de jeunes, étudiants, parents et chefs de famille partagent la même frustration, chaque jour de grève représentant une opportunité perdue.
Ce mutisme institutionnel renforce un sentiment d’abandon parmi les citoyens, qui s’interrogent sur la prise en compte de leurs difficultés et de leurs espoirs, désormais tributaires d’un simple document.
Le tribunal n’est pas seulement un pilier de la justice ; il est aussi un garant de l’équilibre social. Sa non-fonctionnalité bloque des familles entières, les rendant impuissantes face à une administration silencieuse. Une colère sourde, mêlée de tristesse et de lassitude, commence à gronder. Derrière chaque dossier bloqué, c’est une vie, une ambition, un avenir qui sont en jeu.
Bien que le droit de grève soit fondamental, il est impératif de prendre en considération son impact potentiel sur la population, d’autant plus dans un contexte où le bon fonctionnement de la justice est vital pour la société.
CTS

