
Le paysage politique sénégalais se prépare à une journée de mobilisation d’une intensité rare. Le Premier Ministre et leader du parti PASTEF-Les Patriotes, Ousmane Sonko, a annoncé un « Téra meeting » d’une ampleur inédite pour le samedi 8 novembre 2025.
Le « Téra meeting » de PASTEF : Bilan et Perspectives
Prévu sur le vaste parking du Stade Léopold Sédar Senghor, M. Sonko promet un rassemblement exceptionnel « aussi bien dans l’organisation, dans la mobilisation que dans le contenu ». Cet événement est présenté comme un tournant, marquant un « avant », un « pendant » et un « après 8 novembre 2025 ».
Le meeting servira de plateforme pour un discours d’envergure sur la gestion de l’État après un an et demi de gouvernance. Le Président de Pastef a promis une évaluation complète, abordant « ce qui marche, ce qui ne marche pas, les entraves », ainsi que les réalisations et les perspectives futures. L’agenda inclura également une discussion sur la stratégie politique du parti, prônant la « vérité et la transparence » pour éclaircir les perspectives de tous les sympathisants.
Riposte de l’Opposition : Le « Niakhtou National »
Quelques heures seulement après l’annonce d’Ousmane Sonko, l’opposant et homme d’affaires Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gëm Sa Bopp, a lancé un appel à un contre-rassemblement le même jour. Baptisé « Niakhtou National », cette initiative se tiendra entre l’École Normale et le Terminus Liberté 5.
Ce rassemblement de l’opposition et des forces vives (syndicats et activistes) se veut un « acte de résistance citoyenne » ciblant directement les politiques gouvernementales. M. Gueye Dany a articulé plusieurs revendications clés :
- La dénonciation de la vie chère et de la précarité qui affectent les ménages.
- Le rejet de la taxation abusive de 1% imposée aux citoyens.
- La protestation contre les coupures d’électricité et les déguerpissements des vendeurs ambulants.
- L’exigence de la libération des détenus politiques et la lutte pour la justice et la démocratie.
L’alignement temporel de ces deux événements, à moins de deux ans des dernières élections présidentielles, préfigure une montée en puissance des activités politiques et un bras de fer idéologique entre le pouvoir en place et l’opposition.

