Amadou Ba est prêt à débattre avec Ousmane Sonko. «Le président Amadou Bâ est prêt à répondre à cette invitation. Il lui demande la latitude d’en fixer le jour, le lieu et l’heure, si d’aventure il estime que c’est cela sa préoccupation prioritaire et principale», avait déclaré hier mardi, Zahra Iyane Thiam, mandataire de Amadou Bâ. L’ancien Premier ministre confirme à travers un post sur sa page Facebook.
« Manifestement, j’ai vu juste en affirmant que Monsieur Ousmane Sonko éprouve une nostalgie sans doute légitime de ma modeste personne.
Sa volonté de se mesurer ne me gêne aucunement. Aussi, j’accepte volontiers son invitation à un débat public et contradictoire.
Nos équipes respectives pourraient se rencontrer pour déterminer les modalités pratiques.
D’ici là, j’espère qu’il mettra à ma disposition les rapports qu’il a évoqués et rendra publics tous les échanges entre le Premier ministre que j’étais et les ministres concernés par les allégations, pour que l’on puisse discuter utilement de toutes les questions soulevées dans lesdits rapports.
Au-delà des sujets qu’il propose, bien qu’il soit curieux qu’il délimite lui-même les sujets, le débat devra porter sur tous les aspects de la vie de notre nation (économie, finances publiques, pouvoir d’achat, emploi, libertés publiques, institutions, justice, ressources naturelles, inondations, éducation, santé, sécurité, diplomatie, etc.).
Soucieux des solutions aux problèmes de notre peuple, je ne peux que me réjouir que la politique soit une confrontation d’idées. »
Cependant, l’espoir de voir un débat public entre Ousmane Sonko et Amadou Bâ s’évanouissent. Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Mamadou Oumar Ndiaye, a écarté l’idée de ce face-à-face avant les élections législatives du 17 novembre. La raison : respecter l’égalité de traitement entre tous les candidats.
« Un des principes cardinaux de la loi, c’est l’égalité de traitement entre les candidats à quelque élection que ce soit. Organiser un débat uniquement entre deux candidats romprait cet équilibre », a-t-il expliqué dans un entretien avec L’Observateur.
Mamadou Oumar Ndiaye a soulevé la question de l’injustice : « Pourquoi deux seuls candidats auraient le droit de débattre et pas les autres ? » Il a souligné que la loi impose des principes d’égalité, d’équité et d’équilibre dans le traitement médiatique des candidats.
Certains candidats comme Thierno Alassane Sall et Barthélémy Dias ont suggéré un élargissement du débat à d’autres têtes de liste. Cependant, le président du Cnra a précisé qu’il attend une interpellation officielle avant de se prononcer formellement sur la question.
Pour l’instant, Mamadou Oumar Ndiaye considère la proposition de Sonko comme une initiative « virtuelle », ajoutant que le Cnra ne se sent pas encore concerné tant qu’aucun moyen de diffusion n’a pris l’initiative d’organiser ce débat. « Si une décision avait été prise, le Cnra se prononcerait », a-t-il conclu, laissant la porte ouverte à d’éventuelles discussions si un consensus est trouvé parmi les médias et les candidats.
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