
ÔLe gouvernement sénégalais a dévoilé un plan de redressement économique et social, visant à restaurer la souveraineté budgétaire et la confiance des investisseurs. Cette initiative, élaborée par une task force de la Primature, a été présentée par le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, le Premier ministre Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye.
Objectifs et stratégie du plan
Ce plan a pour but de permettre au Sénégal d’atteindre la souveraineté budgétaire, un prérequis essentiel pour concrétiser les objectifs de la vision Sénégal 2050 et de son plan quinquennal (2025-2029). Pour y parvenir, le plan s’articule autour d’une consolidation budgétaire afin de réduire le déficit à 3% d’ici 2027, ce qui inversera la tendance de la dette par rapport au PIB. L’accent est mis sur l’amélioration de la qualité des dépenses publiques, en les orientant vers des investissements à fort impact sur la productivité. Le plan prévoit également des réformes pour soutenir le secteur privé, afin qu’il devienne le moteur de la croissance économique.
Financement et mesures clés
Selon le Premier ministre Ousmane Sonko, le plan devrait générer des économies et des gains cumulés de 5 662 milliards de francs CFA sur trois ans (2025-2028). Ces gains proviendront de l’augmentation des recettes fiscales projetée à 1 060 milliards de francs CFA sur trois ans, de la mobilisation de 2 111 milliards de francs CFA de ressources domestiques additionnelles et du recyclage d’actifs de l’État pour 1 091 milliards de francs CFA. On s’attend également à une économie de 50 milliards de francs CFA due à la réduction de la taille de l’État, un financement endogène de 1 350 milliards de francs CFA, et des gains de 884 milliards de francs CFA issus de la renégociation des contrats stratégiques.
Appel à l’unité nationale
Le président Bassirou Diomaye Faye a appelé la population à soutenir ce plan, soulignant que ses bénéfices reviendront au peuple sénégalais. Il a rappelé que ce plan est une réponse concrète aux partenaires internationaux, suite aux défis financiers rencontrés après l’audit des finances publiques et la suspension du programme avec le FMI. Le président a également cité la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) comme des exemples de premières mesures de redressement et de rationalisation des dépenses, révélant notamment un cas de paiement de loyer pour un bâtiment déjà propriété de l’État.

