
Le Sénégal est le théâtre d’un Dialogue National crucial, réunissant depuis une semaine des représentants de partis politiques et de la société civile. Jusqu’au 4 juin, quelque 800 participants débattent activement des mesures visant à renforcer la démocratie sénégalaise, suite à trois années de tensions politiques sans précédent.
Des réformes structurelles au cœur des discussions
Parmi les sujets clés abordés, la rationalisation du nombre de partis politiques occupe une place prépondérante. Avec 386 partis pour 18 millions d’habitants, les discussions visent à réorganiser le paysage politique et à structurer le financement des partis, ainsi qu’à réformer le système de parrainage des candidats. Anta Babacar Ngom, de l’Alternative pour la relève citoyenne, souligne l’urgence de ces réformes pour la pérennité de la démocratie sénégalaise.
Indépendance de la justice et droits de l’opposition
La transformation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle est également une proposition majeure, visant à garantir une plus grande indépendance de l’institution judiciaire. L’amélioration du système judiciaire dans son ensemble, notamment de la Haute Cour de justice, est une attente forte des participants. Amadou Ba, ancien Premier ministre, a exprimé la nécessité de juridictions transparentes et offrant des voies de recours.
Le président Bassirou Diomaye Faye, à l’ouverture des travaux, a souligné l’importance de ce dialogue pour « renforcer les acquis démocratiques » et a réaffirmé son engagement à respecter les droits de l’opposition, appelant à l’unité nationale pour « rassurer, rassembler, apaiser et réconcilier ».
Retrouver la Sérénité Politique
Pour Fadel Barro, fondateur du mouvement Y’en a marre, ce dialogue représente une opportunité unique pour le Sénégal de « retrouver sa sérénité politique » et de privilégier le dialogue en temps de paix. L’objectif est de consolider un climat politique apaisé après une période agitée.
Ce programme ambitieux rassemble un large éventail d’acteurs, incluant universitaires et artistes, tous mobilisés pour formuler des recommandations concrètes d’ici le 4 juin, dans l’espoir de jeter les bases d’une démocratie sénégalaise plus robuste et résiliente.
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