La petite île italienne de Lampedusa a fait face à un afflux de migrants la semaine dernière. En quelques jours, près de 10 000 personnes ont débarqué sur l’île située à 150 km des côtes tunisiennes. Le centre d’accueil est débordé. Et la situation s’envenime au niveau européen.
L’Italie a demandé l’aide de l’Union européenne (UE) pour gérer la situation, mais ses voisins européens, notamment la France et l’Allemagne, bloquent. Au point de relancer l’épineux débat de la crise de l’accueil sur le Vieux Continent. Depuis, la polémique sur la pression migratoire enfle.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi 19 septembre que la France « n’accueillera pas de migrants » venus de Lampedusa, en proie à un afflux migratoire, invoquant les « capacités d’intégration » du pays.
« La France veut une position de fermeté », a martelé le ministre, invité sur le plateau de TF1. Le cas des demandeurs d’asile, par exemple pour des raisons politiques, est bien sûr différent, a concédé Gérald Darmanin, qui a cependant minimisé leur présence parmi les migrants débarqués à Lampedusa. « Ce n’est pas en accueillant plus de personnes que l’on va tarir un flux qui évidemment touche nos capacités d’intégration », a-t-il poursuivi.
« En revanche, nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider pour reconduire des personnes dans les pays avec qui nous avons de bonnes relations diplomatiques », a ajouté Gérald Darmanin, citant la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Le ministre s’exprimait au lendemain d’une visite à Rome à son homologue transalpin, alors que l’Italie fait face à une accélération importante de l’arrivée de migrants sur l’île de Lampedusa.
Les députés de La France insoumise ont appelé ce mercredi la France à accueillir «sa part» des environ 8500 migrants arrivés en bateau la semaine dernière sur l’île italienne de Lampedusa, au lendemain de la position de «fermeté» affichée par Gérald Darmanin.
« La réponse que donne la France permet de donner un blanc-seing à la présidente italienne Giorgia Meloni, déplore Delphine Rouilleault, directrice générale de France Terre d’Asile. Ça valide sa stratégie du durcissement et d’une sécurisation des frontières. Nous sommes déçus que la France ne joue pas le jeu de la solidarité mais conscients que l’Italie ne l’a pas demandé. »
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