Le président ukrainien a rejeté l’appel lancé par la mission de paix africaine. Celle-ci se rendra à Saint-Pétersbourg ce 17 juin pour une rencontre avec Vladimir Poutine. L’initiative africaine en faveur de la paix, lancée par Cyril Ramaphosa, a été rapidement écourtée. Lors de leur étape à Kiev, Volodymyr Zelensky a refusé toute désescalade avec Moscou.
« Permettre une négociation avec la Russie maintenant, alors que l’occupant est sur notre terre, reviendrait à figer la guerre, à figer la douleur et la souffrance », a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse conjointe avec les dirigeants africains. « Il est clair que la Russie essaie une fois de plus d’utiliser sa vieille tactique de tromperie. Mais la Russie ne réussira plus à tromper le monde », a ajouté Volodymyr Zelensky. « Nous ne lui donnerons pas une seconde chance ».
« Il doit y avoir une désescalade des deux côtés », a affirmé de son côté Cyril Ramaphosa. Celui-ci avait annoncé cette mission de paix africaine à la mi-mai, suite aux pressions croissantes de l’Occident sur Pretoria. Depuis le début du conflit en Ukraine, Washington et les chancelleries européennes reprochent au gouvernement sud-africain de ne pas prendre parti contre Moscou.
Kiev a quant à lui lancé début juin une vaste contre-offensive demandée par ses alliés occidentaux. Durant ce voyage en Europe et en Russie, le président sud-africain est accompagné de ses homologues sénégalais Macky Sall, zambien Hakainde Hichilema et comorien Azali Assoumani – également à la tête de l’Union africaine – ainsi que de représentants congolais, ougandais et égyptiens. La délégation se rendra à Saint-Pétersbourg le 17 juin, où elle rencontrera le président russe Vladimir Poutine.
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