
Des combats ont opposé, dimanche 16 avril, l’armée régulière à des groupes paramilitaires pour le deuxième jour consécutif à Khartoum, dans une lutte de pouvoir entre les deux généraux aux commandes du pays depuis leur putsch en 2021. Le dernier bilan, lundi 17 avril au matin, fait état de 97 civils tués en 48 heures.
Selon des médecins prodémocratie, 56 civils ont été tués samedi, pour plus de la moitié à Khartoum et dans ses banlieues. Plusieurs « dizaines » de militaires et paramilitaires auraient péri lors des combats, sans qu’aucun bilan précis n’ait pour l’instant été publié, car les deux camps refusent de communiquer sur leurs pertes. Environ 600 personnes ont également été blessées.
Lundi matin, un nouveau bilan a fait état de 97 civils tués, selon le syndicat officiel des médecins. D’après cette source, ce bilan devrait être provisoire, de nombreuses personnes n’ayant pu se rendre à l’hôpital en raison des combats. En outre, les médecins et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’inquiètent des coupures d’électricité qui touchent des salles d’opération prenant en charge les blessés. « Plusieurs des neuf hôpitaux de Khartoum (…) n’ont plus de sang, d’équipement de transfusion, de fluides intraveineux et d’autres matériels vitaux », s’est alarmée l’OMS.
Au Darfour, dans l’ouest du pays, trois humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été tués « en accomplissant leur travail », a annoncé l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes. Il ajoute que des « bâtiments humanitaires auraient été touchés et d’autres pillés au Darfour », bastion historique des FSR, gagné par les combats entre armée et paramilitaires. Dans la foulée, le PAM a fait savoir qu’il suspendait ses opérations dans le pays.
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