Depuis la condamnation d’Ousmane Sonko, il y a presque 15 jours, plusieurs personnalités mènent des missions de bons offices auprès de l’opposant sénégalais, toujours retenu à son domicile dakarois. Sans aucun résultat pour l’instant, bien que l’opposition ait renoncé à ses récentes mobilisations.
Officiellement, pointe Jeune Afrique, d’après le parti de Sonko, le Pastef, « Ousmane Sonko n’est pas demandeur d’une quelconque médiation. Il considère que seul le peuple pourra le libérer. « Nous nous contentons de nous battre contre sa séquestration », ajoute un responsable du parti, qui assure que le maire de Ziguinchor « ne reçoit personne » chez lui ».
En fait, non. « Pierre Goudiaby Atepa a été reçu par l’opposant le 4 juin dernier à son domicile dakarois, note le site panafricain. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, avait donné son autorisation pour qu’il puisse accéder au domicile d’Ousmane Sonko à la cité Keur Gorgui. » Alors qui est-il ? Pierre Goudiaby Atepa,précise WakatSéra au Burkina, est un« célèbre et riche architecte sénégalais, ancien conseiller du président Abdou Diouf et de son successeur Abdoulaye Wade. »
Un pont entre Keur Gorgui et le palais présidentiel du Plateau ?
Et d’après lui, Ousmane Sonko va bien. Il l’affirme d’ailleurs de vive voix ce mardi matin sur notre antenne au micro de notre envoyé spécial, David Baché. « Pierre Goudiaby Atepa, relève WakatSéra, semble vouloir jouer de toute son influence de politicien et de président du club des investisseurs du Sénégal, mais surtout de proche d’Ousmane Sonko et ami de Macky Sall, pour s’ériger en médiateur entre les deux hommes. Sans avoir été mandaté, dit-il, par qui que ce soit, pour offrir ses bons services. (…) Aura-t-il la manœuvre facile ? Non ! », répond le quotidien burkinabé. « Rien n’est moins sûr, car, Pierre Goudiaby Atepa doit faire accepter à Ousmane Sonko de passer par le palais de justice pour accéder au palais présidentiel et convaincre Macky Sall de tourner le dos à cette « 3e candidature », dont l’intention lui est prêtée et qui suscite l’ire des opposants et d’organisations de la société civile. L’architecte fait désormais face au défi de construire un pont entre Keur Gorgui et le palais présidentiel du Plateau. »
Les bons offices des patrons sénégalais
On revient à Jeune Afrique qui affirme qu’un « autre canal de médiation a été ouvert via le patronat sénégalais (…). Cette initiative a été portée par les dirigeants des principales organisations du secteur privé du pays et par des représentants des associations du secteur formel et informel. La première rencontre a eu lieu mercredi dernier entre une délégation composée de plusieurs entrepreneurs privés et le comité exécutif du F24, la plateforme de l’opposition mobilisée contre un troisième mandat de Macky Sall ». Celle-ci « a dressé une liste de doléances, dont l’engagement de Macky Sall à ne pas briguer un troisième mandat, la participation des opposants à la présidentielle de 2024 et la libération des détenus politiques et d’opinion ». Le lendemain, jeudi 8 juin, « les entrepreneurs privés ont été reçus par Macky Sall, entourés de plusieurs ministres. (…) Mais, cette rencontre n’a débouché sur aucune avancée notable, relève Jeune Afrique. Macky Sall a refusé de donner une réponse claire sur ses ambitions politiques et de débattre du cas particulier d’Ousmane Sonko ».
« Les nervis du pouvoir… »
Toujours à propos du Sénégal, cette enquête du Monde Afrique, relayée par la presse sénégalaise, notamment par le site Seneplus. Une enquête intitulée, « les nervis du pouvoir ». Il s’agit de ces fameux hommes en civil, armés de fusils d’assaut, qui ont été aperçus et filmés lors des manifestations du 1er juin dernier. Les images et les témoignages recueillis par Le Monde Afrique montrent clairement que ces hommes travaillaient aux côtés des forces de l’ordre. Les autorités policières affirment, elles, qu’il s’agit d’opposants armés. Toutefois, les images montrées par Le Monde Afrique montrent clairement une connivence entre ces civils armés et les policiers en tenue. Le journal publie également sur son site le témoignage audio d’un lutteur professionnel qui dit avoir été engagé par le parti au pouvoir, l’APR, pour des missions de maintien de l’ordre, payées 20 000 FCFA par jour.
Pour sa part, note encore Le Monde Afrique, Amnesty International confirme « avoir constaté la présence d’hommes armés, habillés en civil, aux côtés des forces de l’ordre et demande que les agents déployés face aux manifestants arborent des moyens « visibles » d’identification individuelle. Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Sénégal espère des enquêtes sur « le rôle et la fonction » de ces personnes ainsi que des poursuites pour les « violations commises » ».
Une réponse à “Ousmane Sonko : Ce qui se passent actuellement chez lui ….”
Entouca, non au 3em mandat
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