Kolibantang : Malgré la polémique, le festival a bien eu lieu le week-end

La 1ère édition du festival « international » de Pakao kolibantang s’est ouverte samedi 29 avril 2023 à kolibantang chef lieu de la commune dans l’esplanade de la devanture de la mairie.

La cérémonie officielle est présidée par le Sous-Préf de l’arrondissement de Souna Karantaba Monsieur Gormack en présence de beaucoup d’autorités locales, religieuses et coutumières et devant le parrain Mamadou Badji par ailleurs Recteur de l’université Assane Seck de Ziguinchor ainsi que le conférencier Kanamory Souané dit M’Mama souané venu avec une forte délégation.

À 10h déjà, la façade de la mairie avait fini d’être parée du podium et d’autres logistiques et le lieu refusait du monde .
Un ton spectaculaire est d’abord donné avec l’entrée des artistes peuls dans leurs tenues traditionnelles
À la suite de cette belle démonstration, place aux allocutions.
L’imam de Kolibantang, Kébouté Barro a formulé des prières à l’endroit des autorités et des festivaliers. Il sera suivi du mot de bienvenue de Kédimba Ndiaye chef du village de kolibantang.
Au président du comité d’organisation El Hadji Gano de lui emboîter le pas . Celui-ci magnifie la tenue du festival qui revêt une importance capitale. C’est un rendez-vous du donné et du recevoir.

Le premier magistrat de la commune, Monsieur Abdoulaye Faty dès l’entame de ses propos à salué toute l’assemblée particulièrement les invités de marque tels que le Sous-Préfet , le parrain et son secrétaire , la forte délégation de Madina Souané entre autres. Il a également exprimé sa satisfaction à son tour .
Se voulant plus clair, il a expliqué le choix porté sur son mentor, le parrain Mamadou Badji.
À en croire au maire Faty, le recteur est un ambassadeur de la culture hormis la reconnaissance à son égard, et le conférencier, Kanamory Souané est une bibliothèque ambulante.

Prenant la parole , le parrain de l’édition Mamadou Badji s’est félicité du choix porté sur sa modeste personne pour être l’invité de ces 48 h. Il a saisi l’occasion pour remercier le maire qui travaillait dans son cabinet.
À entendre les mots de l’auteur du livre ‘Le Pakao d’autrefois, son histoire et sa culture, il dit être ému. Tout un chacun doit connaître sa culture.Il poursuit à travers ce proverbe « quand on ne sait pas là où on va , on sait d’où l’on vient « .

Quant au représentant du pouvoir central, le Sous-Préfet M Gormack Ndiaye qui clôtura cette traditionnelle cérémonie protocolaire , la culture est essentielle. Pour lui des rencontres de ce genre doivent être multipliées. La mondialisation gagne du terrain. Conséquence l’humanité perd ses valeurs culturelles. »je suis dans ma troisième année de service dans cet arrondissement mais aujourd’hui ce que j’ai appris du Pakao est immense à travers le condensé exposé du patriarche M’Mama Souané . Je conseille à la jeune génération de se rapprocher de ce vieux. La célèbre phrase de Cheikh Hamidou Kane illustre en Afrique quand un vieillard meurt c’est toute une bibliothèque qui brûle » termine t- il.

Venu animer la conférence, le vieux Souané a passé en peigne fin l’histoire et la culture du Pakao d’autrefois. Cela a permis , l’auteur de ventiler son œuvre pour les deux versions .
Le conférencier du thème central : « la synergie des cultures » a incité les jeunes à s’approprier de leurs cultures , à bien se ressourcer pour ne pas oublier les us et les coutumes d’antan.
Plusieurs ethnies ont été au rendez-vous ainsi que les griots et d’autres artistes locaux.
La rencontre a été bénéfique car les groupements féminins ont aussi été capacité en transformation de produits locaux.
C’est dans une ambiance festive que ces 48 h sont déroulées.

Modou Kébé SOLLY
Correspondant de la RFK INTER