
Invité de la matinale Salam Sénégal sur la RTS, Pape Magaye Diop, directeur du Centre national d’actions anti-mines du Sénégal (CNAMS), a dressé un tableau détaillé des progrès et des défis du déminage en Casamance. Le Sénégal franchit une étape cruciale grâce à de nouveaux équipements et à un engagement financier fort, visant à libérer la région de la menace des mines et à permettre le retour sécurisé des populations déplacées.
Un don récent du Japon, estimé à 2 milliards de FCFA, a permis au Sénégal d’acquérir deux machines de dernière génération. Ces équipements de pointe vont considérablement renforcer les capacités techniques des équipes sur le terrain et accélérer le nettoyage des zones encore contaminées. C’est une avancée majeure qui marque un tournant dans la lutte contre les mines en Casamance.
Un travail colossal encore à accomplir
Malgré les progrès, le défi reste de taille. Selon M. Diop, environ 1,281 million de mètres carrés restent à déminer, répartis dans 75 zones dangereuses au sein de 36 localités. Si la région de Kolda est désormais considérée comme exempte de mines, des poches de contamination subsistent à Sédhiou (principalement à Goudomp) et à Ziguinchor, notamment à Bignona, dans le nord de Sindian.
Le coût élevé du déminage demeure le principal frein à l’éradication complète des mines. M. Diop a salué les soutiens des États-Unis, de l’Union européenne et désormais du Japon. Il a également souligné l’engagement fort de l’État du Sénégal, qui a alloué 15 milliards de FCFA au programme de déminage dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance. Le CNAMS lance un appel vibrant aux partenaires techniques et financiers à soutenir cet effort national. L’objectif est clair : sécuriser les zones prioritaires pour favoriser le retour des populations déplacées, garantissant ainsi un avenir de paix et de prospérité pour la Casamance.
Avec la RTS


Beau travail