Dans la région de Tambacounda, la commune de Toumboura, située dans l’arrondissement de Kéniéba et du département de Bakel, fait face à un défi majeur : l’absence d’une infrastructure routière adéquate. Enclavée et difficile d’accès, la localité souffre particulièrement pendant la saison des pluies, où les routes deviennent impraticables, isolant ses habitants.
La situation est critique et a poussé la population à prendre les choses en main. Face à l’inertie, les résidents de Toumboura ont collectivement mis en place des solutions de fortune pour permettre la circulation, témoignant de leur résilience et de leur détermination. Cette initiative locale, aussi louable soit-elle, ne peut pallier durablement le manque d’investissements publics.
Selon Toura Gassama, président des anciens élèves de Toumboura, l’enclavement de la commune est un problème persistant. Malgré son érection en commune il y a plusieurs d’années, l’amélioration des infrastructures routières n’a pas suivi. Il lance un appel pressant aux autorités compétentes pour qu’elles interviennent et mettent fin à cette situation qui freine le développement de la localité.
L’impact de cet enclavement ne se limite pas aux déplacements quotidiens. Une vidéo devenue virale, montrant le témoignage d’un chauffeur d’ambulance, a mis en lumière un problème encore plus grave : les évacuations sanitaires sont compromises. L’état des routes rend les interventions d’urgence périlleuses, voire impossibles, mettant en danger la vie des malades.
Ce cas illustre une problématique plus large et récurrente au Sénégal : le manque d’infrastructures routières dans les zones reculées. Si des efforts sont consentis sur les axes majeurs, de nombreuses localités comme Toumboura restent à l’écart du développement, attendant que leur appel soit entendu.
Modou Kébé Solly
