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La députée Anta Babacar Ngom, candidate malheureuse à la dernière élection présidentielle, a exprimé sa vive indignation suite à l’arrestation et au déferrement d’Abdou Nguer. Dans une déclaration publique, elle a dénoncé une « dérive autoritaire » et exigé la libération immédiate et sans condition du militant.

« J’apprends avec consternation le déferrement d’Abdou Nguère. Encore une voix muselée, une de trop », a-t-elle déclaré, rappelant les récentes arrestations d’Abou Diallo, Kader, Ameth Ndoye et Simon Faye. « La liste s’allonge, et avec elle, le malaise grandit. Trop, c’est trop. »

La députée a fermement rejeté l’argument de la « tolérance zéro » avancé par le gouvernement pour justifier ces arrestations. « On ne saurait justifier le baillonnement des consciences au nom d’une prétendue ‘tolérance zéro' », a-t-elle affirmé. « Oui à l’esprit de responsabilité, mais dans un État de droit, on enquête avant d’interpeller. On prouve avant d’accuser. La liberté est la norme. L’arrestation, l’exception. »

La présidente du Parti ARC a mis en garde contre une transformation du Sénégal en « démocratie d’apparence gouvernée par la terreur ». « Ce peuple a trop souffert pour ses droits pour les voir piétinés dans le silence », a-t-elle souligné.

En tant que parlementaire, elle a exprimé sa détermination à s’opposer à cette « mécanique d’intimidation qui menace l’équilibre de notre République ». « J’exige la libération immédiate et sans condition d’Abdou Nguère, ainsi que la fin de ce cycle préoccupant de persécution politique. Le respect des libertés n’est pas une option », a-t-elle conclu.

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes au Sénégal, où les arrestations de militants et d’opposants politiques suscitent de vives critiques de la part de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme.

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