Népal : Au moins 19 morts dans les manifestations qui ont mené à la chute du gouvernement

KATMANDOU – Les récentes manifestations et les violentes émeutes au Népal ont laissé le pays sous le choc, révélant la…
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KATMANDOU – Les récentes manifestations et les violentes émeutes au Népal ont laissé le pays sous le choc, révélant la colère profonde de la jeunesse face à la corruption et à l’instabilité politique. Alors que le calme semble progressivement revenir, le bilan des dégâts, tant humains que matériels, est d’une gravité sans précédent, plongeant le Népal dans une crise multidimensionnelle.

Un bilan humain alarmant

Les chiffres officiels, bien que contestés par de nombreuses sources non gouvernementales, dressent un tableau alarmant. Selon des sources concordantes  19 personnes ont perdu la vie dans les affrontements avec les forces de l’ordre dont 17 dans la capital, Katmandou. Un chiffre qui monte à 21  selon certains médias. Les ONG de défense des droits de l’homme  dénoncent l’usage disproportionné de la force par la police. Le bilan des blessés est tout aussi tragique, avec 347 personnes officiellement recensées et des estimations qui montent à plus de 400. Les hôpitaux de Katmandou ont été submergés par un afflux de civils blessés, témoignant de la violence des affrontements.

Des destructions matérielles massives

L’ampleur des destructions matérielles est sans précédent dans l’histoire récente du pays. Des images choquantes de bâtiments gouvernementaux en flammes ont fait le tour du monde. Le Parlement népalais a été envahi et incendié, de même que plusieurs résidences de ministres. Le siège de la banque centrale a aussi été ciblé. Ces attaques symboliques traduisent le rejet total des institutions par les manifestants. Au-delà des bâtiments officiels, des commerces et des habitations privées ont été pillés et saccagés, plongeant de nombreuses familles dans le désarroi.

Une crise politique et sociale en toile de fond

Ces événements surviennent dans un contexte de forte instabilité politique. Les manifestants, en grande majorité issus de la « génération Z », ont initialement protesté contre la censure gouvernementale sur les réseaux sociaux. Leur mouvement a rapidement évolué pour dénoncer la corruption généralisée et le népotisme, mis en lumière par une campagne virale sur les réseaux sociaux.

En réponse à la pression de la rue, le Premier ministre Khdaga Prasad Sharma Oli a démissionné, et le gouvernement a rétabli l’accès aux plateformes en ligne. Des mesures qui n’ont pas suffi à apaiser la colère, et les émeutes ont continué, menant à l’intervention de l’armée pour tenter de rétablir l’ordre.

Appels au calme et à la résolution

Face à cette escalade, la communauté internationale a réagi. L’ONU a appelé au dialogue et à la retenue, tandis que des pays comme la France et le Canada ont émis des alertes de voyage. La situation reste tendue et l’avenir politique du pays incertain.

Lang Fils