L’Indonésie et le Sri Lanka sont au bord du désespoir, se préparant à de nouveaux épisodes météorologiques violents après avoir été ravagés par des inondations qui ont causé la mort de plus de 1500 personnes dans quatre pays d’Asie du Sud-Est. Le bilan humain est déjà catastrophique, avec des milliers d’habitants toujours portés disparus, mais l’arrivée de nouvelles pluies, attendues dès ce jeudi, fait craindre une tragédie encore plus grande.
La situation est particulièrement critique en Indonésie et au Sri Lanka. L’agence indonésienne de gestion des catastrophes a révisé son bilan pour l’archipel à 776 morts, tandis que plus de 500 personnes sont toujours activement recherchées. L’agence météorologique a lancé une alerte pour des pluies « modérées à fortes » prévues entre jeudi et vendredi dans les trois provinces les plus touchées de Sumatra. La peur est palpable parmi les survivants, dont des centaines de milliers sont toujours réfugiés dans des abris temporaires, traumatisés par la violence des crues soudaines et des glissements de terrain.
Au Sri Lanka, le désastre est qualifié de pire catastrophe naturelle depuis le tsunami de 2004, avec un bilan s’établissant à au moins 479 morts et plus d’un million et demi de sinistrés.
Bien que la région soit en pleine saison de la mousson, l’intensité exceptionnelle de ces inondations est attribuée à la convergence de deux systèmes météorologiques distincts. Les experts soulignent que le changement climatique exacerbe la violence de ces phénomènes : une atmosphère plus chaude contient plus d’humidité, amplifiant ainsi la force des tempêtes et des précipitations diluviennes. Les autorités et les habitants, confrontés à la boue, aux coupures de communication et à l’électricité irrégulière, restent mobilisés face à cette menace persistante.
