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Le débat autour du Ballon d’Or, récompense individuelle suprême dans le monde du football, est une nouvelle fois relancé avec force. Cette année, c’est le jeune prodige espagnol Lamine Yamal qui capte l’attention des observateurs, au point d’être cité comme un favori potentiel, non pas pour ses trophées collectifs, mais pour son « côté artistique » et sa capacité à « éblouir ». C’est en tout cas l’avis tranché de Gérard Ejnes, ancien directeur de France Football, le magazine organisateur du prestigieux trophée.

Dans une récente intervention sur Aliotop, Gérard Ejnes a mis en lumière un dilemme historique du Ballon d’Or : faut-il privilégier l’impact visuel et le talent pur d’un joueur, ou ses succès collectifs et ses statistiques brutes ? Pour lui, la réponse est claire lorsqu’il s’agit de Yamal : « Celui qui éblouit le plus aujourd’hui, c’est Yamal. Et c’est le critère numéro 1 au Ballon d’Or, c’est écrit. »

L’éternel dilemme : esthétique contre palmarès

Ejnes oppose directement le cas de Yamal à celui d’un joueur comme Ousmane Dembélé, qui, selon ses dires, aurait « gagné ça, ça, ça, et il va peut-être encore gagner… ». L’ancien directeur soulève la question fondamentale : « Alors qu’est-ce que je favorise ? Le côté artistique ? C’est-à-dire que le joueur m’éblouit, marque des buts, même si son club est éliminé en demi-finale de Ligue des Champions (comme Yamal). » Ou, à l’inverse, opter pour celui qui « a marqué des buts, qui a fait des passes, qui est champion de France, d’Europe, peut-être du monde ».

Cette problématique, selon Gérard Ejnes, « n’a jamais été résolue parce qu’il est insoluble et qu’il faudrait être dans la tête de chaque juré. » Il déplore l’absence de concertation entre les membres du jury, disséminés aux quatre coins du globe : « Si c’était un jury qui se réunit comme au Festival de Cannes, où les jurés discutent entre eux… Mais ce n’est pas le cas, il n’y a pas de discussions, il y en a un qui est au Pérou, l’autre en Suède, un en Afrique du Sud. Chacun est tout seul. »

Yamal, une force éblouissante malgré les litres ?

La déclaration de Gérard Ejnes souligne l’importance du critère subjectif de « l’éblouissement » dans l’attribution du Ballon d’Or. Si les performances et les trophées collectifs restent des éléments majeurs, la capacité d’un joueur à marquer les esprits par son talent pur et sa virtuosité pourrait bien, selon cet observateur avisé, faire pencher la balance.

Alors que la saison se poursuit et que les compétitions majeures touchent à leur fin, la candidature de Lamine Yamal promet d’alimenter les débats. Suffira-t-il d’éblouir le monde pour s’imposer face à des joueurs au palmarès plus fourni ? Le mystère du Ballon d’Or, insolublement lié à la subjectivité de ses votants, reste entier.

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