
Face aux nombreuses critiques suscitées par le rapport sur l’audit des finances publiques, le président de la Chambre de discipline financière de la Cour des comptes, Alioune Niane, a apporté des clarifications, samedi à Dakar.
Il a réaffirmé l’indépendance de l’institution : « La Cour ne dépend d’aucun pouvoir. Nous assumons pleinement cette indépendance », a-t-il déclaré, révélant qu’un ancien président avait tenté de dissoudre la Cour en vain. Selon lui, la Cour est un pouvoir à part entière, au même titre que l’exécutif et le législatif.
Concernant les délais de publication du rapport, il a expliqué qu’un audit nécessite au minimum trois mois, suivis d’un mois pour les observations du parquet et un autre pour respecter le contradictoire. « Il est donc impossible de publier un rapport complet en moins de temps », a-t-il souligné.
Sur le principe du contradictoire, il a précisé que les audits ne visent pas des individus, mais les administrations, avec lesquelles les échanges ont bien eu lieu.
Enfin, Alioune Niane a réfuté l’idée que le rapport n’était pas signé : « Toutes les versions officielles le sont. Les publications en ligne ne comportent pas de signature, comme c’est le cas dans les autres cours des comptes. » Il a aussi rappelé qu’il n’existe pas de certification des comptes, mais une déclaration générale de conformité entre les ordonnateurs et les comptables.