Moussa Dadis Camara, évadé de prison samedi 4 novembre dans la matinée grâce à l’intervention d’un commando lourdement armé, a été capturé et remis derrière les barreaux, ont déclaré samedi en fin d’après-midi l’armée du pays ainsi que son conseil.
« Le capitaine Moussa Dadis Camara a été retrouvé sain et sauf et reconduit en prison », a fait savoir à l’AFP le directeur de l’information des armées (Dirpa), sans préciser les circonstances de la capture. L’un des avocats de l’ancien président (en poste de 2008 à 2009), Jocamey Haba, a confirmé que son client était de retour en cellule.
D’après Maître Lamah, Dadis Camara a donc été enlevé par ce groupe armé. Il a pu parler à son client par téléphone qui lui a expliqué avoir réussi à échapper à ses ravisseurs présumés, avant de reprendre le chemin de la prison, même si l’avocat n’a pas souhaité détailler les conditions exactes dans lesquelles l’ancien chef de la junte du CNDD est revenu à la Maison centrale.
« Ce qu’il faut souligner aujourd’hui, c’est que l’État a failli dans son obligation a sécurisé la Maison centrale de Conakry. Le président Moussa Dadis Camara ne s’est pas évadé, il n’était pas en fuite. Il a été mis devant une situation qui l’a dépassé […] Il est venu, ce n’est pas maintenant qu’il va se soustraire à la justice. Surtout qu’il a en face de lui, un dossier qui est vide », avance Maïtre Lamah sur rfi.
Le colonel Tiegboro, lui aussi sorti de la prison, a également affirmé à son avocat avoir trompé la vigilance de ses ravisseurs, avant de leur fausser compagnie et revenir dans sa cellule.
Dans un communiqué, le chef d’état-major des armées ne confirme pas ces deux versions et affirme plutôt avoir « mis fin à la cavale » des prisonniers et assure que « toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour retrouver le dernier fugitif, Claude Pivi ».
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