janvier 18, 2025
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195 Sénégalais, marqués par les affres de la migration clandestine, retrouvent enfin le chemin de la maison.

Après des années de calvaire en Libye, marquées par la détention, la torture et l’incertitude, 195 Sénégalais ont enfin pu regagner leur terre natale. Ces hommes, femmes et enfants, dont certains n’ont jamais connu le Sénégal,  ont été accueillis jeudi, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass par une délégation dirigée par le Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur Amadou Chérif Diouf.

Parmi eux, Yoro Baldé, le regard marqué par les épreuves, raconte son calvaire : « Les Sénégalais souffrent dans les geôles de la Libye. À cette heure, je devrais mourir. Ces cicatrices sur mes poignets sont les marques des fils de fer avec lesquels ils m’avaient attaché. » Son histoire, c’est celle de milliers de migrants qui rêvent d’une vie meilleure, mais qui se heurtent à la réalité cruelle de la migration clandestine.

Conscient de ces enjeux, le gouvernement sénégalais, en collaboration avec l’Organisation internationale pour la migration (OIM), a mis en place un dispositif d’accueil et de réinsertion pour aider ces rapatriés à retrouver une vie normale. Des formations professionnelles, des aides financières et un accompagnement psychologique sont proposés pour les aider à se reconstruire. Selon M. Diouf, 352 jeunes Sénégalais établis dans le royaume chérifien seront rapatriés le 30 septembre prochain.

Au-delà de cet élan de solidarité, ce rapatriement massif soulève des questions essentielles sur les causes de la migration clandestine et sur les moyens de lutter contre ce phénomène. Il rappelle également l’importance de renforcer les politiques publiques en faveur de la jeunesse et de créer des opportunités économiques dans les pays d’origine.


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