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Le mercredi 26 juillet 2023 l’armée nigériane a pris le contrôle du pouvoir. Après 24h sans un véritable dirigeant, le général Abdourahmane Tchiani âgé de 62 ans, chef de la junte militaire et garde reprocher du président depuis 2011 s’est autoproclamé ce vendredi « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNPS) ».

Le nouvel homme fort du Niger à travers un communiqué, explique les raisons de ce coup d’État: “le mercredi 26 juillet 2023, les forces de l’ordre et de sécurité regroupés au sein du conseil national pour le sauvegarde de la patrie (CNPS) ont mis fin au régime de la cinquième République. L’action de la CNPS est motivé par la seule volonté de réserver notre chère patrie face d’une part aux dégradation continue de la situation sécuritaire de notre pays et celà sans que les autorités dessus ne nous laisse entrevoir des solutions de sortie de crise , d’autres part la mauvaise gouvernance économique et sociale….”.

Ce militaire, originaire de Filingué, au nord-est de la capitale, et âgé d’une cinquantaine d’années, est réputé pour être un fidèle de l’ex-président Mahamadou Issoufou, qui l’avait nommé chef de la garde présidentielle durant ses deux quinquennats de 2011 à 2021. Bien qu’ayant une personnalité assez discrète, il « est dans les arcanes du pouvoir depuis une dizaine d’années », affirme Djenabou Cisse, chercheuse spécialiste du Sahel à la Fondation pour la recherche stratégique, contactée par Le Parisien. « On ne le connaît pas beaucoup en dehors des milieux militaires, il n’a pas de présence publique affichée. C’est un homme de l’ombre, puissant, mais pas une figure très consensuelle », décrit à l’AFP Ibrahim Yahaya Ibrahim, chercheur pour International Crisis Group. Après avoir déjoué plusieurs tentatives de coups d’État, en 2021 et 2022, selon les autorités, il est reconduit à son poste par Mohamed Bazoum, dauphin d’Issoufou, alors fraîchement élu à la présidence. Abdourahamane Tchiani avait néanmoins des mauvaises relations avec le président renversé, selon ses proches contactés par l’AFP. Si les raisons officielles invoquées par la junte sont sécuritaires, « le coup d’État serait dû à la volonté de Mohamed Bazoum de remplacer le général à la tête du commandement, analyse Djenabou Cisse. Ce serait davantage lié à un conflit de personnes qu’à une véritable opposition au pouvoir. »


Ce pays qui a connu le coup d’État en 1996, 1999, 2010 se voit encore secoué à nouveau. Même si les précédents coup d’état ont plus d’explications.
Après le Mali , la Guinée, le Burkina Faso le Niger s’ajoute à la liste des pays dirigé par l’armée.


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