
Le paysage politique français est plongé dans une crise inédite suite à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu ce lundi 6 octobre 2025. Nommé il y a moins d’un mois, son gouvernement, dont la composition partielle venait d’être annoncée le dimanche soir, n’aura duré qu’environ 14 heures, marquant un record de brièveté sous la V$^e$ République. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a accepté cette démission.
Une Chute Précipitée par des Tensions Politiques
La démission de M. Lecornu fait suite à l’incapacité de rassembler une majorité stable autour de l’équipe qu’il venait de former.
- Le Casse-tête de la Majorité : L’annonce de la composition du gouvernement avait provoqué de vives réactions, notamment en raison de l’inclusion et du retour de certaines personnalités.
- La Fracture du « Socle Commun » : Des membres cruciaux de la coalition présidentielle, notamment chez Les Républicains (LR) et les centristes (UDI), ont remis en question leur participation ou ont annoncé « reprendre leur liberté » immédiatement après l’officialisation de l’équipe. Ces désaccords majeurs, qui menaçaient de paralyser l’action de l’exécutif dès le départ, semblent avoir rendu la position du Premier ministre intenable.
- Motions de Censure à l’Horizon : L’ensemble des oppositions (du Rassemblement National au Nouveau Front Populaire) avait déjà promis de déposer des motions de censure, annonçant une bataille parlementaire immédiate et sans répit pour ce gouvernement déjà très fragile.
La Classe Politique Réclame des Choix Radicaux
La démission a provoqué une vague de réactions appelant à des mesures fortes pour sortir de cette impasse institutionnelle :
- L’Extrême Droite et la Gauche Unies pour la Crise : Jordan Bardella (RN) a appelé sans attendre à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale et à un retour aux urnes. De son côté, Mathilde Panot (LFI) a réclamé l’examen immédiat de la motion de destitution du Président Macron, le désignant comme le principal responsable de cette instabilité.
- Division chez LR : Les tensions internes chez Les Républicains, entre ceux qui prônaient une participation et ceux qui la refusaient, ont joué un rôle direct dans la crise, en rendant impossible la consolidation du bloc central.
- Impact Économique : La nouvelle a également déstabilisé les marchés financiers, le CAC 40 ayant notamment enregistré une baisse significative.
La France se retrouve désormais sans gouvernement de plein exercice, le précédent restant en charge des affaires courantes, en attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre par le chef de l’État.

