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Les acteurs de la justice et de la société se sont réunis pendant une semaine (du 28 mai au 4 juin) afin d’échanger et de trouver des solutions consensuelles sur les réformes de la justice. Ce jeudi 4 juillet, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a reçu les conclusions des assises de la Justice. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a, dans son discours, tenu à exprimer sa gratitude envers tous les participants à ces concertations, en réservant une mention spéciale au facilitateur général, le Professeur Babacar Gueye. Il a insisté sur l’importance du rôle de ce dernier dans la conduite des travaux dans un climat de sérénité. « Je voudrais, à l’entame de mon propos, remercier tous les acteurs des assises de la justice en réservant une mention particulière à tout le directoire pour leur disponibilité, leur patriotisme et leur sens du devoir », a-t-il dit.

Cette rencontre a offert au chef de l’État l’opportunité pour aborder une question qui suscite des débats intenses au sein de la magistrature : sa présence au sein du Conseil supérieur de la magistrature qu’il préside.
Dans son discours, le chef de l’État a tenu à éclaircir sa position sur ce sujet délicat. « Il m’est revenu, à travers les débats et de ce que j’ai pu entendre à travers la presse, que les magistrats ne sont pas d’accord pour que le président de la République reste dans le Conseil supérieur de la magistrature », a-t-il déclaré.
Bassirou Diomaye Diakhar Faye a poursuivi en révélant son impartialité sur cette question. « Je tiens à clarifier que je ne tiens ni à rester ni à sortir ; je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature ».
Le chef de l’État a également exprimé sa volonté de prendre en compte les préoccupations des magistrats. « Je crois savoir pourquoi les magistrats souhaitent que le président n’y soit plus ; ça mérite d’être écouté. Parce que, après tout, on souhaite leur indépendance ». 
Cependant, il a également évoqué la nécessité d’un échange approfondi pour comprendre les raisons fondamentales de cette position. « C’est la seule réserve que j’estime que l’on doit à nouveau échanger pour trouver les raisons profondes », a-t-il ajouté en insistant sur la nécessité de comprendre les motivations des magistrats avant de prendre une décision définitive.
Malgré les divergences possibles, le chef de l’État a affirmé qu’il n’a pas d’attachement particulier à rester dans cette instance, tant que sa présence ne compromet pas son fonctionnement. « Même s’il n’y a pas d’entente et que j’ai des retours qui ne me conviennent pas, pourquoi devrais-je y demeurer ? Donc, je ne tiens absolument pas à rester là-bas. Mais je ne tiens pas forcément à en sortir, à condition que ma présence ne soit pas compromettante au sein du Conseil supérieur de la magistrature », précise-t-il, laissant ainsi la porte ouverte à un retrait éventuel.
Sur les conclusions des assises de la Justice, le président de la République a exprimé son souhait de voir les réformes nécessaires se concrétiser rapidement, surtout celles qui ne nécessitent pas de ressources financières supplémentaires et qui font consensus. 
« Toutes les réformes qui n’ont pas d’incidence financière et qui font l’unanimité, on peut commencer dès demain les travaux pour leur matérialisation », a-t-il conclu.

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