Affaire Prodac : Pape Malick Ndour en garde à vue, poursuivi pour détournement de deniers publics

L’ancien coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), Pape Malick Ndour, a été placé en garde à vue suite…
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L’ancien coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), Pape Malick Ndour, a été placé en garde à vue suite à son interpellation à son domicile par la Division des investigations criminelles (DIC).

Le coordonnateur des cadres de l’Alliance Pour la République (APR, ancien parti au pouvoir) est poursuivi pour association de malfaiteurs et complicité de détournement de deniers publics. Son arrestation fait suite à l’inculpation antérieure de Mamina Daffé dans le même dossier Prodac, et M. Ndour devrait être présenté au juge d’instruction du premier cabinet du Pool Judiciaire Financier (PJF) ce vendredi, sauf changement de programme.

Les circonstances qui ont mené à son interpellation sont éclaircies : ni le rapport de la Cour des comptes ni les enquêtes précédentes n’avaient abouti à ce stade. C’est un rapport d’expertise ordonné en janvier dernier par le doyen des juges d’instruction du PJF, dans le cadre de l’affaire impliquant Mamina Daffé et Ibrahima Cissé (dirigeant de la société Tida), qui a conduit à la garde à vue de l’ancien ministre de la Jeunesse. Sur la base des conclusions de ce rapport, le procureur financier a déposé un réquisitoire supplétif, requérant la poursuite de Pape Malick Ndour, ainsi que celle de Khadim Bâ, directeur général de Locafrique, dans une autre affaire. Les experts ont mis en lumière des irrégularités financières, notamment des paiements non documentés, dont le montant est évalué à plus de 2 milliards de FCFA (entre 2,273 et 2,7 milliards selon les sources).

Face aux enquêteurs, Pape Malick Ndour a contesté le caractère de son arrestation et rejeté les accusations. Concernant la retenue de garantie du Domaine de Séfa, il a soutenu qu’il n’occupait pas les fonctions de coordonnateur au moment des faits, n’ayant ni la compétence ni le pouvoir d’ordonner un paiement. Pour le paiement de deux (2) milliards de F Cfa pour le matériel de Sangalkam, il a expliqué s’être contenté d’adresser un courrier à Locafrique, reprenant les références de correspondances signées par son prédécesseur, pour s’enquérir du statut des paiements, Locafrique lui ayant confirmé par écrit que les règlements avaient été effectués. Pour étayer ses dires, il a renvoyé les enquêteurs à une vidéo YouTube et aux services des Douanes du Port de Dakar pour obtenir la liste exhaustive du matériel dédouané.


Lang Fils

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