février 5, 2025
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Karantaba, le 13 Nov 2024 -Les collèges de Kolibantang et Diareng, situés dans l’arrondissement de Karantaba (Goudomp), sont paralysés depuis mercredi 7 novembre par une grève lancée par les élèves. Ce matin, ils décrètent à nouveau 72 heures renouvelables. Ces derniers réclament avec fermeté l’affectation de nouveaux professeurs dans plusieurs disciplines, une situation qui perdure depuis plusieurs années et a des conséquences directes sur leur parcours scolaire.

Au cœur de leurs revendications, figure le manque criant d’enseignants dans des matières essentielles telles que les mathématiques, les sciences, les lettres et l’éducation physique et sportive. Au collège de Kolibantang, par exemple, les élèves ne bénéficient que de deux heures de cours par semaine dans certaines disciplines, en raison de l’absence de professeurs qualifiés.

Selon Amadou Sow, principal du collège Kolibantang, et Seck, professeur de lettres histoire-géographie au collège Diareng, les établissements manquent cruellement de personnel qualifié. Au collège Kolibantang, les élèves sont privés d’un professeur de mathématiques/sciences, de deux professeurs de lettres histoire-géographie, d’un professeur d’anglais et d’un professeur d’éducation physique et sportive. À Diareng, c’est un professeur de sciences, un professeur de lettres modernes et un professeur d’anglais qui font défaut.

Cette situation compromet gravement leur niveau et leurs chances de réussite, notamment pour ceux qui aspirent à intégrer le nouveau lycée d’excellence de Sédhiou.

Les grévistes déplorent également les conditions d’étude déplorables dans leurs établissements, notamment le manque d’eau, d’électricité et d’infrastructures adéquates. Ces conditions précaires viennent aggraver un contexte déjà difficile, marqué par un sous-effectif chronique d’enseignants.

Seckou Bayo, vice-président du gouvernement scolaire du collège de Kolibantang, et Enoch Sagna, président du gouvernement scolaire du collège Diareng, ont souligné l’impact de cette situation sur leur motivation et leurs perspectives d’avenir. En paralysant les cours dans les établissements voisins, les élèves manifestent leur détermination à se faire entendre et à obtenir des réponses concrètes de la part des autorités compétentes.

Cette grève met en lumière un problème récurrent dans le système éducatif sénégalais : le manque d’enseignants dans certaines régions du pays. Les conséquences de cette pénurie sont multiples : surcharge des enseignants en poste, baisse du niveau des élèves, inégalités d’accès à une éducation de qualité. Il est urgent de trouver des solutions durables pour remédier à cette situation et garantir à tous les élèves un accès équitable à l’éducation.

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