Ce mardi 4 février et mercredi 5 février, le système éducatif est paralysé dans les trois départements de l’académie de Sédhiou. Les syndicats d’enseignants ont entamé une grève du préscolaire au lycée pour dénoncer plusieurs problèmes et exiger des solutions.
Un mouvement de grève pour exprimer un ras-le-bol
Ce mardi 4 février à 9 heures, les enseignants ont débrayé et se sont réunis en assemblée générale. Le mouvement de grève se poursuit ce mercredi 5 février, journée déclarée morte par les syndicats.
Les enseignants réclament la correction du déséquilibre de professeurs de sciences de la vie et de la terre dans certains lycées de l’académie. Ils exigent également le paiement des indemnités de surveillance du BAC, entre autres revendications.
Les revendications des enseignants
Abdoulaye Diallo, secrétaire général du SElS section Sédhiou et porte-parole du jour, a souligné trois aspects essentiels :
• La gestion des ressources humaines : Le départ de professeurs vers le Lycée Nation-Armée pour la Qualité (LYNAQ) a créé un déséquilibre dans les disciplines scientifiques, notamment en sciences de la vie et de la terre. Les enseignants demandent à l’autorité de corriger ce déséquilibre qui impacte négativement les apprentissages.
• Les indemnités de surveillance du Baccalauréat session 2024 : Les enseignants exigent le paiement rapide de ces indemnités par le ministre de l’enseignement supérieur.
• Les indemnités liées aux allocations familiales : Les enseignants demandent à l’IPRES de verser les allocations familiales aux ayants droit.
Un appel au dialogue social
Les enseignants déplorent l’absence de dialogue social au niveau de l’académie. Ils appellent à la mise en place d’un cadre de dialogue entre les autorités et les partenaires pour résoudre les problèmes et améliorer le système éducatif.
Une situation préoccupante…
La grève des enseignants à Sédhiou met en lumière des problèmes de gestion et des revendications légitimes. Il est important que les autorités prennent en compte ces revendications et ouvrent un dialogue constructif avec les enseignants pour trouver des solutions et améliorer la qualité de l’éducation dans la région.
…qui fait réagir l’IA
Interpellé sur la question par l’APS, l’inspecteur d’académie de Sédhiou, Cheikh Yaba Diop, a déclaré que ses portes sont ouvertes à la concertation avec tous les partenaires. Il a fait part de son engagement à dialoguer malgré ses trois mois seulement de service à Sédhiou.
Il a assuré que le cadre de dialogue social sera redynamisé pour renforcer les échanges entre l’IEF, l’IA et les partenaires.
Concernant la gestion des ressources humaines, il a assuré que des mesures avaient été prises pour redéployer une professeure de SVT au lycée Balla Moussa Daffé, pour équilibrer ainsi l’utilisation du personnel enseignant.
M. Diop a annoncé que les autorités compétentes sont déjà été informées du problème de non-paiement des indemnités de baccalauréat.
Enfin, il a exhorté les organisations syndicales à être plus disponibles pour le dialogue, afin de résoudre efficacement les situations similaires.
