février 19, 2025
86101290-61292641.jpg

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, est revenu sur la polémique suscitée par ses propos. Soucieux de lever toute ambiguïté, il a tenu à apporter des précisions sur sa page Facebook, ce samedi 1er février 2025.

« À l’occasion de la cérémonie religieuse de la Ziarra de Diacksao, j’ai répondu à un rappel fait sur les accusations faites contre les militants de PASTEF que les dirigeants du parti politique ‘’PASTEF’’, aujourd’hui à la tête de l’État, ne sont pas des « salafis » . J’ai illustré mes propos par différents récits anecdotiques », a-t-il expliqué.

Conscient de la controverse engendrée, il a tenu à clarifier ses intentions : « À l’observation, mes propos ont suscité une incompréhension se traduisant par une frustration voire un mécontentement d’une partie d’une communauté musulmane se réclamant d’obédience « salafi » qui s’est sentie visée par des attaques malveillantes de ma part. Par la présente, je tiens à préciser le fond de ma pensée pour dissiper toute mauvaise compréhension afin que nul n’en ignore. Pour moi, affirmer que les leaders de « PASTEF » ne sont pas ‘’salafis’’ ne saurait signifier que ce noble courant de pensée islamique, les personnes qui l’incarnent et celles qui s’en réclament seraient mauvais. Mon éducation familiale, imbibée de valeurs islamiques de tolérance, de tempérance et de prépondérance, ne m’autorise pas à sous-estimer les croyances d’un concitoyen du monde à fortiori celle d’un coreligionnaire ».

Poursuivant son explication, il a précisé l’usage qu’il a fait du terme controversé : « J’ai employé le mot « salafi » dans le sens familier et erroné qu’utilisent les ennemis de l’Islam, qui sciemment confondent l’Islam authentique des pieux prédécesseurs et certaines pratiques actuelles désincarnées prônées par des groupuscules musulmans. Je n’ai pas utilisé le terme « salafi » dans son sens originel, c’est-à-dire la croyance des nobles prédécesseurs et ceux qui se réclament d’eux. Jamais, l’idée ne m’a traversé de tenter par des propos désobligeants de jeter le discrédit sur une frange d’une quelconque communauté de croyants surtout de musulmans, d’autant que je travaille avec des membres de la communauté sur des projets avec des retombées sociales, économiques et religieuses d’une importance capitale ».

Face aux critiques persistantes, Birame Soulèye Diop s’est appuyé sur une sagesse attribuée au Khalif Oumar Ibn Khatab : « Il disait que « lorsqu’un musulman agit de façon non comprise, ses frères doivent lui trouver soixante-dix (70) excuses avant de le juger et de le condamner » ».

Pour rappel, lors de la cérémonie officielle du Gamou de Fass-Diacksao, Birame Soulèye Diop, qui a voulu redorer l’image d’Ousmane Sonko, considéré comme un salafiste selon l’ancien régime, a prononcé les mots qu’il ne fallait surtout pas.

« Comment peut-on dire qu’Ousmane Sonko est un salafiste, alors qu’il vient d’une famille religieuse, celle de Mame Rawane Ngom ? » Source A rapporte les propos de Birame Soulèye Diop : « Depuis des années, certains disent que nous sommes des salafistes, mais comment un petit-fils direct d’El Hadj Ahmadou Ndiéguène peut-il être un salafiste ? Ce dernier est mon grand-père maternel. Comment peut-on dire que Bassirou Diomaye Faye est un salafiste ? Comment peut-on dire qu’Ousmane Sonko est un salafiste alors qu’il vient d’une famille religieuse, celle de Mame Rawane Ngom ? Heureusement, la vérité a éclaté aujourd’hui parce que ceux qui tenaient ces propos voulaient juste nuire à notre image mais ils n’ont pas réussi. »

Outré par ces propos, l’imam de la mosquée de l’Ucad n’a pu s’empêcher de réagir, hier, à travers un document rendu public. Une manière pour lui de lui rappeler les principes et convictions du salafisme.


En savoir plus sur :: KERANOS MEDIA ::

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire