Il y a 25 ans, deux attentats simultanés à la voiture piégée ont frappé les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salam, faisant au moins 224 victimes et 4 000 blessés. Ce fut la première apparition d’ampleur d’Al-Qaïda.
Le 7 août 1998, deux hommes en sueur se présentent, au volant d’un camion Toyota, à l’entrée du parking souterrain de l’ambassade américaine au Kenya, face au refus du garde d’ouvrir la barrière, l’un des hommes ouvre le feu, et lance une grenade étourdissante. Le bruit des détonations interpelle les salariés de l’ambassade et des immeubles voisins. Quelques secondes plus tard, les 900 kgs d’explosif installés à l’arrière du camion sont activés. Les vitres de l’ambassade sont soufflées, certains bureaux sont dévastés, et un immeuble voisin est complètement détruit. Au moins 213 personnes, dont douze américains, sont tuées, et plus de 4 000 autres sont blessés, souvent mutilées.
Quelques minutes plus tard, un camion frigorifique transformé en bombe roulante explose dans le périmètre de l’ambassade américaine de Dar es Salam, en Tanzanie, faisant au moins 11 morts, tous des passants tanzaniens, et 85 blessés. Les deux attaques, coordonnées, sont revendiquées par une cellule locale d’Al-Qaïda, une oraganisation alors méconnue du grand public, qui a juré de frapper les intérêts américains partout dans le monde, et dirigée par celui qui allait devenir l’ennemi numéro un aux États-Unis : Oussama Ben Laden.
#AFP
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