Nairobi : Tirs et panique au stade Kasarani lors de l’hommag à Raila Odinga

Des tirs des forces de sécurité kényanes ont transformé l’hommage national à l’opposant historique Raila Odinga en une scène de…
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Des tirs des forces de sécurité kényanes ont transformé l’hommage national à l’opposant historique Raila Odinga en une scène de chaos et de panique massive, ce jeudi 16 octobre, au stade Kasarani de Nairobi. L’événement, prévu pour permettre à la population de se recueillir devant la dépouille du défunt leader, a été interrompu par la bousculade, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir.

Intervention musclée et confusion sur le bilan

Les incidents ont éclaté lorsque les forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes (tirs et/ou gaz lacrymogènes) dans une tentative de contrôler ou de disperser la foule immense qui avait convergé vers le stade. L’afflux considérable de partisans, combiné à cette intervention, a provoqué un mouvement de foule généralisé.

Si les autorités n’ont pas communiqué de bilan officiel immédiat, plusieurs sources non gouvernementales ont fait état de victimes.

  • Bilan non officiel : Une ONG a rapidement avancé le chiffre d’au moins trois morts et un nombre élevé de blessés, victimes des tirs ou de la bousculade.
  • Constat sur le terrain : Des témoins ont décrit des scènes de terreur et ont rapporté que plusieurs personnes avaient été blessées lors de l’évacuation précipitée du stade. La chaîne de télévision Citizen TV a montré l’ampleur de la bousculade.

Un militant des droits humains, Boniface Mwangi, a vivement critiqué la réaction policière sur les réseaux sociaux, déclarant que la police « aurait pu gérer la foule différemment », déplorant le manque d’instructions et estimant que la police kényane « tire vite, et puis elle réfléchit. »

Le retour sous tension

Ce chaos vient jeter une ombre sur le deuil national décrété par le président William Ruto, après le décès de M. Odinga, survenu la veille en Inde. Plus tôt dans la journée, le rapatriement de la dépouille avait déjà été marqué par des débordements, forçant l’autorité de l’aviation civile (KCAA) à suspendre temporairement les opérations de l’aéroport Jomo Kenyatta (JKIA) pour des raisons de sécurité.

Le cortège funèbre était en route vers le stade Kasarani, avant que la cérémonie ne soit brutalement interrompue. L’inhumation de l’ancien Premier ministre est prévue pour dimanche dans son fief de Bondo, dans l’ouest du pays.

Lang Fils

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