Un vent de rupture souffle sur les rives de l’Atlantique. Longtemps perçu comme un « élève modèle » mais docile des institutions internationales, le Sénégal change de ton. Sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko, le pays tente un pari audacieux : troquer la dépendance aux prêts extérieurs contre une souveraineté économique assumée.
Dès son arrivée, le tandem Diomaye-Sonko a frappé fort en révélant une « dette cachée » héritée du passé, faisant passer le ratio d’endettement de 74 % à près de 100 % du PIB. Une opération de transparence risquée qui, loin de faire fuir les partenaires, a fini par asseoir la crédibilité du « Projet ».
Un record de confiance : 13 000 milliards de FCFA annoncés

Le coup d’éclat s’est produit lors du Forum « Invest in Senegal ». Malgré un contexte mondial tendu, le gouvernement a réussi à mobiliser des intentions d’investissement record s’élevant à 13 211 milliards de FCFA (environ 23,5 milliards de dollars). Ce succès montre que la « signature Sénégal » reste l’une des plus prisées d’Afrique, portée par une prévision de croissance exceptionnelle de 8,4 % pour 2025, dopée par les premières retombées du pétrole et du gaz.
La méthode Sonko : Renégocier plutôt que subir
La « brillance » de cette gestion réside dans la renégociation de 27 contrats miniers et pétroliers. L’objectif est clair : récupérer chaque franc CFA qui revient de droit au peuple sénégalais. En imposant par exemple une facture fiscale de près de 42 milliards de FCFA (68 millions $) au géant Woodside, le gouvernement a envoyé un signal fort : le Sénégal n’est plus à brader.