Le leader du Parti PASTEF dissout, Ousmane Sonko incarcéré, a fait face aux sénégalais ce jeudi. Une des vidéos enregistrées lors de cette période où il était barricadé et surveillé chez lui à la cité Keur Gorgui, a été publiée. Dans cette première partie où il décrit la stratégie à adopter même en prison, Ousmane Sonko déroule
« Si j’ai décidé de faire plusieurs vidéos, c’est pour anticiper sur d’éventuelles situations que nous risquons de vivre dans les jours à venir. Nous sommes bien informés de ce qui se passe. Ils envisagent de nous arrêter et de nous maintenir en prison jusqu’à ce que l’élection soit derrière nous », a déclaré Ousmane Sonko dans cette première vidéo. bjectif n’est pas seulement de nous empêcher de participer à l’élection présidentielle. Mais également, de dissoudre notre parti, Pastef. Ils (Macky Sall et son régime) comptent nous éliminer de la course à la présidence, rayer notre parti de l’espace politique, mais empêcher de faire adhérer les sénégalais à notre projet. Nous avons décidé d’anticiper… », ajoutera le leader de l’Ex-Pastef.
Cette première vidéo est aussi, l’occasion pour Ousmane Sonko, de décliner l’avenir de Pastef et la stratégie à adopter dans l’avenir. « Le régime actuel, selon les informations que j’ai reçues, fait tout pour me mettre en prison. Mais nous, en tant que patriotes, nous devons résister et nous battre », dira Ousmane Sonko en précisant que la stratégie doit être de mise devant Macky Sall et ses hommes. « Un combat doit être réfléchi, affiné. Nous devons mettre en avant la réflexion pour aboutir à nos fins… Macky Sall a juré de m’éliminer de la présidentielle car il pense que c’est moi qui l’ai empêché de briguer un troisième mandat. Il me tient pour responsable… », révèle -t-il.
L’option est claire pour le patron du parti dissous qui, lors de la vidéo d’alors, peaufinait sa stratégie après avoir été informé qu’il y’avait des manigances pour l’écarter. Ainsi, il ne fallait pas seulement penser que Pastef s’articule autour d’une seule personne, mais d’un projet. « Je ne vous ai jamais dit que je suis la seule constante, les autres des variantes. Ce qui est important, c’est de faire passer le projet. Nous allons atteindre une période où le projet n’aura besoin que d’un passeur. Par conséquent, avec la barrière du régime, il nous faut un passeur et cela doit se faire en 2024. C’est vrai que Sonko est important pour le projet, mais il n’est pas indispensable. Sinon le projet n’aura pas atteint son objectif », notera le président des patriotes du Pastef.
« Pour la présidentielle à venir, si l’on me remet une fiche de parrainage, j’irai à la rencontre des Sénégalais. Au cas contraire, nous choisirons quelques de nos militants mais aussi de nos alliés et travaillerons à les faire passer le cap du parrainage » a-t-il déclaré.
Après l’étape du parrainage, Ousmane Sonko renseigne que deux options se présenteront. « Le premier c’est qu’un seul soit choisi et que les autres se désistent » poursuit-il. A ce propos, le leader de l’ex-Pastef précise, sans citer de noms, que tous les candidats choisis ont accepté de se retirer dans le cas où sa candidature serait passée. Dans le cas contraire, « ils m’ont demandé de choisir celui qui devra porter le projet ».
La dixième option est que « tous les candidats participent à l’élection tout en travaillant à faire gagner celui qui sera désigné ». Une stratégie non sans risque mais faisable d’après Ousmane Sonko qui prend pour exemple l’inter-coalition Yewwi-Wallu. « Dans cette stratégie, les citoyens peuvent certes se tromper et voter pour un candidat autre que celui qui a été choisi. Toutefois, cela présente aussi des avantages. Par exemple, nous aurons plus de temps d’antenne pour parler de mon programme que vont bien évidemment porter tous nos candidats et du candidat porteur du projet ».
Ousmane Sonko a aussi tendu la main à « toutes les franges de l’opposition » afin de faire partir le régime actuel. « Quand la décision sera prise, je demande à tous les militants et alliés de travailler en ce sens. Cela demandera un sacrifice de tout un chacun. Si nous arrivons à travailler de manière collégiale, nous gagnerons cette élection au premier tour avec 75%.
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