décembre 3, 2024
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Le célèbre avocat Juan Branco est sous le feu des critiques en France pour avoir révélé des informations personnelles concernant des agents français en poste au Sénégal. La révélation a suscité une vive réaction du ministère français des Affaires étrangères, qui a déclaré qu’il prendrait « toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection et le respect de l’intégrité » des agents concernés.

En plus de la plainte contre le président Sall, Branco a également ciblé le ministre de l’Intérieur sénégalais Antoine Diome, le général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie sénégalaise, « ainsi que 112 autres individus ». Deux fonctionnaires français ont été spécifiquement mentionnés par l’avocat dans un document publié sur Internet et adressé à la CPI, qui révèle également le matricule, les adresses mails et le numéro de téléphone de l’un d’eux.

L’affaire a débuté lorsque Branco a déposé une plainte en France et une demande d’enquête auprès de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye contre le président sénégalais Macky Sall, qu’il accuse de « crimes contre l’humanité ». Ces allégations font suite à la condamnation de Sonko à deux ans de prison ferme pour une affaire de mœurs, qui a déclenché des troubles sans précédent au Sénégal, avec un nombre de morts variant entre 16 et 30 selon les sources.

Branco a fermement défendu ses actions sur Twitter, déclarant : « Nous ne céderons à aucune intimidation ». Il a affirmé que les faits qu’il a révélés démontrent l’implication d’agents français dans la répression mise en œuvre par le régime de Macky Sall contre des manifestants, ayant fait, selon lui, 60 morts, ainsi que des milliers de détenus et blessés. Face à ces accusations graves, le Quai d’Orsay a fait savoir qu’il accorderait la protection fonctionnelle à tous les agents dont l’intégrité serait menacée ou attaquée en raison de leurs fonctions.

D’ailleurs le Sénégal intente également une action judiciaire contre le jeune avocat.

« Après avoir revu la compilation des déclarations, écrits et posts à travers tout support du sieur Juan Branco, il a été relevé des éléments qui, manifestement, sont de nature à engager sa responsabilité pénale », a indiqué le procureur de la République du Tribunal de Grande instance de Dakar.

Aussi, le parquet a décidé l’ouverture d’une information judiciaire contre le susnommé pour plusieurs faits qualifiés de crimes et délits. « En outre, un mandat d’arrêt international a été requis à son encontre », annonce le ministère public, ce vendredi 14 juillet.


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