
La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 89,77 % des voix, à l’issue du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025. Ce résultat confirme l’obtention d’un quatrième quinquennat pour M. Ouattara, une candidature qui avait ravivé les controverses et que l’opposition a jugée anticonstitutionnelle.
L’élection s’est déroulée dans un contexte politique tendu, marqué par l’invalidation de candidatures majeures. Au total, soixante dossiers avaient été déposés devant la Commission électorale indépendante (CEI), mais le Conseil constitutionnel a finalement retenu une liste définitive de cinq candidats. Les candidatures de l’ancien président Laurent Gbagbo et du président du PDCI, Tidjane Thiam, ont été jugées irrecevables. Celle de Pascal Affi N’Guessan a également été rejetée pour défaut de parrainages.
Face à cette exclusion dénoncée par plusieurs leaders de l’opposition, qui ont appelé à ne pas voter, le scrutin s’est tenu sous le signe du soupçon et des rancœurs. Malgré un bilan économique généralement jugé honorable pour la Côte d’Ivoire, portée par une croissance soutenue et des investissements en infrastructures, les observateurs politiques notent que la candidature contestée de Ouattara réactive les fractures d’un système encore marqué par la personnalisation du pouvoir. La campagne électorale s’était déroulée du 10 au 23 octobre 2025.

