En dépit de la loi sur l’interdiction des signes religieux à l’école, les élèves sont de plus en plus nombreuses à franchir les portes des établissements scolaires vêtues d’abayas, une robe islamique, rapporte BFM TV mercredi 7 juin.
Les statistiques du ministère de l’Éducation nationale relèvent que les atteintes à la laïcité à l’école sont reparties à la hausse au printemps, avec entre 400 et 600 signalements selon les mois. Et la moitié des cas sont liés au port de tenues ou de signes religieux, dont font partie les abayas.
Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a réuni les acteurs du monde scolaire pour faire le point alors que le port de cette robe longue et ample se multiplie dans un certain nombre d’établissements scolaires, en contradiction avec la loi de 2004 sur l’interdiction du port de signes religieux dans les écoles.
Pap Ndiaye avait refusé en novembre dernier de dresser une liste des tenues autorisées ou non à l’école : « Nous nous aventurerions sur un terrain extrêmement complexe », avait-il indiqué. « D’un point de vue juridique, l’abaya n’est pas simple à définir et nous serions contournés la semaine suivante par une longueur de robe, une forme de col, par tel ou tel accessoire qui prolongerait le problème de semaine en semaine et nous contraindrait à multiplier les circulaires », avait encore précisé le ministre.
Cependant, pour sa collègue Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, la loi est extrêmement claire, puisqu’elle déclarait il y a quelques mois sur franceinfo que les abayas étaient « bien sûr des marqueurs religieux […] Est-ce que quand on n’est pas de religion musulmane, on porte des abayas ? La réponse est “non” », affirmait la secrétaire d’État.
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