décembre 4, 2024
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En 2023, la production de cajou a atteint 160 000 tonnes pour une valeur financière estimée à 95 milliards de FCfa. Ces chiffres ont été partagés, hier, à Ziguinchor, par le président de l’Interprofession cajou du Sénégal (Icas), Boubacar Konta, à l’occasion de la Journée nationale de l’anacarde et du lancement officiel des exportations pour l’année 2024.

La production de noix de cajou a atteint 160 000 tonnes en 2023 pour une valeur marchande de 95 milliards de FCfa. Un bond significatif comparé aux 87 000 tonnes produites en 2022 et qui prouve le dynamisme de cette filière. Réunis, hier, à Ziguinchor, les acteurs ont mis à profit la célébration de la Journée nationale du cajou pour discuter de l’avenir de cette filière. Cette deuxième édition est axée sur le thème : « Cajou sénégalais et développement durable, renforcer la transformation et favoriser la consommation locale ».

À cette occasion, le président de l’Interprofession cajou du Sénégal (Icas), Boubacar Konta, a insisté sur la nécessité de miser sur la transformation en vue de créer des emplois et de la valeur ajoutée. « Au Sénégal, nous devons être en mesure de transformer sur place au moins 30 % de la production », dit-il, se félicitant de l’installation de l’Agropole sud. À en croire M. Konta, cette rencontre devrait aboutir à la tenue d’un Conseil présidentiel sur l’anacarde pour aborder, en profondeur, la problématique du développement de cette filière. La célébration de la Journée nationale du cajou a enregistré la présence de participants venus de la Gambie, mais aussi de la Guinée-Bissau. De plus, le président de l’Interprofession a mis le curseur sur les défis qui interpellent tous les producteurs. Il s’agit de la plantation, la maîtrise de l’énergie, la qualité des produits finis, la commercialisation, etc. Reconnaissant que la région de Ziguinchor est le bassin anacardier du Sénégal, Boubacar Konta a indiqué que le Gouvernement a l’ambition de faire du cajou une filière plus compétitive tant au niveau continental qu’international. « Le cajou est un business rentable qui nécessite une bonne organisation des acteurs », plaide-t-il. Abondant dans le même sens, l’adjoint au maire de Ziguinchor, Abdou Sané, recommande aux pouvoirs publics, aux producteurs ainsi qu’aux partenaires d’œuvrer pour son « développement durable en vue de sa meilleure commercialisation ».
Industrialisation


Venu présider la cérémonie d’ouverture, l’adjoint au Gouverneur de Ziguinchor chargé des Affaires administratives, Sidy Guissé Diongue, a demandé aux acteurs de miser sur la formation continue afin d’augmenter les rendements et booster les productions. « On parle beaucoup de la question de la transformation et du chômage des jeunes. Je pense que si cette chaîne de valeur est bien développée, les jeunes pourront trouver du travail dans leurs terroirs », explique-t-il, soulignant l’importance de la filière cajou pour l’économie de la région. Tout comme le président de l’Interprofession cajou du Sénégal, la coordinatrice du plaidoyer et de l’organisation sectorielle de l’Alliance africaine pour le cajou (Aca), Reine Dehodé, estime que l’Afrique qui exporte 90 % de sa production doit pouvoir transformer une bonne partie sur place. Pour elle, l’Afrique doit promouvoir une industrie locale du cajou « performante et durable ». Pour se faire, Mme Dehodé a précisé qu’il faut juste consolider les partenariats déjà établis pour un meilleur avenir du cajou africain ». À la clôture de la cérémonie protocolaire, une coupure du gâteau fait à base de produits dérivés du cajou a été effectuée, marquant le lancement officiel des exportations du cajou au titre de l’année 2024.

Avec Le Soleil


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