
La récente radiation de Tidjane Thiam des listes électorales ivoiriennes a plongé le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dans une crise profonde, compromettant potentiellement sa participation à l’élection présidentielle d’octobre. Cette décision, jugée irrévocable par les autorités, a déclenché une vague de protestations et de réactions politiques.
Tidjane Thiam, candidat désigné par le PDCI, a réagi avec fermeté à cette exclusion. « C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat », a-t-il déclaré à l’AFP, exprimant sa détermination à contester la décision devant la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
En réponse à cette exclusion, le PDCI a appelé à des manifestations nationales. Simon Doho, chef des députés du PDCI, a exhorté les Ivoiriens à « marcher devant le palais de justice de leur région, de leur ville » en signe de protestation.
La tension politique s’est exacerbée à l’Assemblée nationale, où les députés du PDCI et du parti de l’ancien président Laurent Gbagbo ont quitté une séance plénière en signe de désapprobation. Soumaïla Bredoumy, porte-parole du PDCI, a justifié cette action par leur « protestation de la décision de justice d’exclure Tidjane Thiam de la liste électorale ».
Cette crise électorale soulève des questions cruciales sur l’équité et la transparence du processus électoral en Côte d’Ivoire, et pourrait avoir des implications majeures pour la stabilité politique du pays.