Le Maroc est secoué par une vague de manifestations sociales menée par la Génération Z (GenZ 212), qui exige une refonte des services publics essentiels, notamment la santé et l’éducation. Ces protestations ont conduit à de violents débordements avec un bilan alarmant de deux décès et de centaines de blessés.
Bilan Sécuritaire et Judiciaire des Affrontements
Les manifestations, qui ont touché des villes majeures, ont été marquées par des confrontations, engendrant des pertes humaines et matérielles :
- Deux Décès : Les autorités ont confirmé la mort de deux individus à Leqliaa après qu’ils ont attaqué un poste de la Gendarmerie Royale. La Gendarmerie a déclaré avoir fait usage de ses armes en état de légitime défense pour repousser l’assaut et prévenir le vol de matériel.
- Blessés : Le ministère de l’Intérieur a fait état de 263 membres des forces de l’ordre blessés, ainsi que de 23 civils touchés.
- Arrestations : Des centaines de jeunes ont été interpellés lors des rassemblements, notamment à Rabat, Marrakech, Casablanca et Agadir. Bien que la plupart aient été relâchés après vérification d’identité, 409 personnes ont été placées en garde à vue et des procédures judiciaires ont été engagées, notamment pour des actes de vandalisme.
Ces interdictions de rassemblement et les interpellations ont été condamnées par l’Association marocaine de défense des droits humains (AMDH) et des partis d’opposition.
Origines et Revendications au Cœur de la Crise
La colère a été exacerbée par le décès tragique de huit femmes à l’hôpital Hassan II d’Agadir en septembre, un événement devenu le symbole des défaillances du système de santé public.
Le collectif « GenZ 212 », qui a lancé l’appel à la mobilisation, dénonce un contraste flagrant :
- Le taux de chômage chez les 18-24 ans atteint un pic de 35,8 % (T2 2025).
- L’État investit massivement dans des projets ambitieux mais éloignés des besoins sociaux urgents (infrastructures pour la Coupe du monde 2030, hydrogène vert, etc.).
La jeunesse marocaine réclame donc que les priorités budgétaires soient réorientées vers l’amélioration immédiate et concrète des services sociaux.
