Malick Gakou : « Je suis contre le report de la présidentielle au Sénégal »
Alors ministre de Macky Sall devenu opposant, candidat à la présidentielle du 25 février avant que celle-ci ne soit reportée, Malick Gakou dénonce « des calculs politiciens ». Il exhorte les autorités compétentes de poursuivre le processus électoral et d’organiser la présidentielle avant la fin du mandat du Président Macky Sall, le 02 avril 2024.
Malick Gakou salut la volonté du président Macky Sall de respecter la décision du Conseil constitutionnel et a proposé la date du 3 mars 2024 pour la tenue de l’élection présidentielle. Il a également proposé un calendrier détaillé pour le déroulement des élections, incluant la proclamation des résultats et la période de campagne électorale, qu’il souhaite réduire à 10 jours au lieu de 21.
“Avec la proclamation provisoire des résultats le 8 mars. Une période de contentieux de 72 heures jusqu’au 11 mars. Et l’examen des recours cinq jours et proclamation des résultats officiels le 17 mars. S’il y a un second tour [….] il pourrait se faire le dimanche 31 mars. La campagne électorale doit être ramenée à 10 jours au lieu de 21”, estime M. Gakou.
Revenant sur les accusations selon lesquelles il possède la nationalité polonaise, le candidat de la coalition Gackou 2024 a réfuté ces allégations en assurant qu’il est uniquement citoyen sénégalais, comme le stipule la Constitution. Malick Gakou, a demandé à Amadou Ba, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, de se prononcer sur sa nationalité et de rendre public son quitus fiscal. “Je suis en règle avec les dispositions de la Constitution. Je brandis mon quitus fiscal. J’exhorte les candidats, le Premier ministre Amadou Ba en premier, à procéder de la sorte”, a déclaré le leader du Grand Parti (GP).
Il faut noter que Malick Gakou âgé de 62 ans, est un vieux routier de la politique sénégalaise, et un acteur de l’opposition respecté. Né à Pikine, dans la banlieue de la capitale, l’ancien président du Conseil régional de Dakar entre au gouvernement en avril 2012, après avoir soutenu et accompagné Macky Sall, d’abord au sein de la coalition Benno Siggil Sénégal, lancée en 2008, puis de Benno Bokk Yakaar (BBY).
Toujours souvenez vous que l’ancien ministre du Commerce de Macky Sall est la deuxième personnalité de la principale coalition de l’opposition (Yewwi Askan Wi) à avoir officialisé sa participation. Avant lui, Ousmane Sonko, le président du Pastef, avait pris ses camarades de court en se déclarant dans la foulée de l’annonce des résultats des législatives. Et avant ce dernier, c’est Khalifa Sall qui, bien que frappé d’une peine d’inéligibilité, avait fait savoir son intention d’être candidat en 2024 dans un entretien accordé à Jeune Afrique en décembre 2021. « Plus l’opposition présentera des candidats crédibles, capables de recueillir chacun plus de 15 % des suffrages, plus elle sera à même de battre le candidat du pouvoir au deuxième tour », a estimé lors de son entretien.
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