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Sierra Leone: des affrontements ont fait 13 morts dans les rangs de l’armée ; ce qu’il faut retenir

La situation était particulièrement confuse ce dimanche 26 novembre à Freetown en Sierra Leone. Des affrontements armés ont en effet secoué la capitale où des assaillants, encore inconnus, ont tenté de forcer une armurerie militaire et fait sortir de nombreux détenus de prison, poussant le gouvernement à décréter un couvre-feu dans tout le pays.

Ses affrontements ont fait 13 morts. Le gouvernement sierra-léonais traque les responsables encore en fuite a dit le porte-parole de l’armée.

« Nous avons lancé une chasse à l’homme pour retrouver tous ceux qui sont impliqués dans l’attaque et parmi lesquels se trouvent des soldats en activité ou à la retraite », a dit à la presse le porte-parole de l’armée, le colonel Issa Bangura.

Retour sur les évènements

Les habitants de Freetown ont été réveillés, dimanche matin, par des coups de feu sporadiques et des détonations. Le gouvernement a indiqué que des hommes armés avaient tenté de s’introduire dans l’armurerie principale de la plus grande caserne du pays, située à proximité de la résidence du président, mais avaient été repoussés par les forces de sécurité. Les assaillants ont également pris pour cible plusieurs prisons, dont la prison centrale de Pademba Road, qui abrite plus de 2 000 détenus. Selon les autorités, un nombre non confirmé de personnes auraient été libérées ou enlevées lors de ces attaques.

Des publications sur les réseaux sociaux ont identifié, photos à l’appui, un ancien membre de la garde rapprochée de l’ex-président Ernest Bai Koroma (2007-2018) comme l’un des participants à l’opération tués par les forces de sécurité. L’ancien président a indiqué sur X (anciennement Twitter) qu’un soldat affecté à sa garde, le caporal Eddie Conteh, avait été tué par balle à bout portant dans sa résidence et qu’un autre avait été enlevé. Il a « condamné fermement » les atteintes à la sécurité d’État et appelé au calme et au rétablissement de l’ordre.

Peu de temps après l’attaque, les autorités ont décrété un couvre-feu immédiat dans tout le pays. Dans un communiqué, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a parlé d’une tentative de faire main basse sur des armes de l’armurerie, mais aussi de « troubler la paix et l’ordre constitutionnel », langage communément employé pour les coups de force politiques.


Le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, a affirmé, dimanche soir 26 novembre, que le calme avait été rétabli après une journée d’affrontements armés à Freetown qu’il a présentés comme une tentative de déstabilisation de l’Etat et dont la plupart des responsables ont été arrêtés selon lui.

« Le calme est rétabli » après ce qu’il a décrit comme une « tentative visant à saper la paix et la stabilité à laquelle nous travaillons si durement », a déclaré M. Bio sur la télévision d’Etat au terme d’une journée qui a vu des inconnus tenter de forcer une armurerie militaire à Freetown, affronter les forces de sécurité en plusieurs points de la capitale et faire sortir de nombreux détenus de prison. Les autorités ont décrété un couvre-feu dans tout le pays jusqu’à nouvel ordre. « La plupart des leaders ont été arrêtés » et ils devront rendre des comptes, a affirmé M. Bio dimanche soir lors d’une courte intervention,sans plus de précisions à leur sujet, a constaté le Monde.


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