décembre 4, 2024
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Tanaff, le 24 avril 2024 –  Le 16 avril dernier, les douaniers du poste de Tanaff, dans la département de Goudomp, ont mis la main sur une importante somme de faux billets d’une valeur totale de cinq milliards de francs CFA (environ 8 millions de dollars). Quatre individus, dont deux Sénégalais et deux Guinéens, ont été arrêtés lors de l’opération. Ils ont été appréhendés dans une auberge à Goudomp en possession des faux billets.

Un coup dur porté aux faussaires et une alerte lancée aux acteurs de la filière anacarde

La saisie a eu lieu à Balantacounda, une localité située à la frontière avec la Guinée-Bissau, en pleine campagne de commercialisation de la noix d’acajou. Ce contexte a éveillé les soupçons des autorités, qui redoutent que ces faux billets ne soient utilisés pour blanchir de l’argent sale en achetant des noix d’acajou dans les villages reculés.

Ibrahima Khalil Sagna, président du cadre régional de concertation des acteurs de la filière anacarde de Sédhiou, lance un appel à la vigilance sur les ondes sud FM :

« Les faussaires ont été arrêtés avec des billets noirs destinés à être recyclés dans l’économie locale. Nous sommes en début de campagne de commercialisation de noix d’acajou, une période qui nécessite beaucoup d’argent liquide. Traditionnellement, les banques distribuent des billets usagés en zone rurale. Or, aujourd’hui, tous les faux billets semblent être neufs. »



   

M. Sagna invite l’ensemble des acteurs de la filière et des populations rurales à se méfier de tout billet neuf et à alerter les forces de sécurité en cas de soupçon.

Un mode opératoire inquiétant

Au-delà de la menace immédiate sur la filière anacarde, cette saisie met en lumière un mode opératoire inquiétant des faussaires. L’utilisation de faux billets neufs pour blanchir de l’argent sale pourrait avoir des conséquences graves sur l’économie nationale et enrichir illégalement certains individus au détriment de la population laborieuse.

Les forces de défense et de sécurité sont appelées à renforcer les contrôles, mais la collaboration de la population est également essentielle pour lutter efficacement contre ce fléau.



Cette saisie est le fruit d’une coordination minutieuse des renseignements, de la surveillance et de la filature pendant plusieurs jours par les agents des douanes de Tanaff.

Les « billets noirs » sont des contrefaçons de monnaie, donc de faux billets. Leur conception vise souvent à les rendre indiscernables des billets authentiques d’une devise donnée, mais ils sont en fait des répliques illégales produites sans l’approbation des autorités monétaires compétentes.

Modou Kébé SOLLY


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