Environ sept ans d’absence, Karim Wade, est en train de finaliser les préparatifs pour son retour imminent au Sénégal.
Après avoir été choisi comme candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour l’échéance électorale à venir. Selon nos sources, dès son arrivée, il prévoit de rendre visite aux khalifes généraux et guides religieux du pays pour témoigner son respect et solliciter leurs bénédictions.
Une fois au Sénégal , Karim Wade débutera par une tournée dans la région de Saint-Louis, incluant des étapes clés comme Richard-Toll, Dagana, et Podor. Il se rendra également dans la région de Matam, où il jouit d’un soutien considérable comme Kalidou Diallo, ancien ministre, et Sada NDiaye, ancien Directeur général du Coud et maire de N’Guidjilone.
En préparation à son retour, des membres éminents du Pds sillonnent déjà le pays, organisant des rencontres et des rassemblements pour consolider le soutien local. Ces efforts ont déjà porté leurs fruits, avec plusieurs ralliements significatifs de hauts responsables de Benno dans diverses communes.
Un moment fort de sa tournée sera la visite à Diomandou, village d’origine de ses ancêtres, situé dans le département de Podor. Cette étape symbolique souligne l’importance des racines familiales et historiques dans sa campagne.
Karim Wade compte mettre un accent particulier sur la vallée du fleuve Sénégal et sur Touba, fief électoral historique du Pds et de son fondateur, son père Abdoulaye Wade. Les relations étroites entre ce dernier et les khalifes de la communauté mouride sont susceptibles de jouer un rôle clé dans sa campagne.
Il faut rappeler que des inquiétudes planent toujours sur venue de Karim. La particularité reste sur la candidature de Karim Wade, 55 ans, à cette présidentielle. Choisi par son parti, il n’a toujours pas été officiellement investi. Aucune date n’a encore été annoncée pour la tenue d’un congrès du parti ou encore le retour de Karim Wade dans son pays. Karim Wade qui par ailleurs garde le silence sur sa candidature.
Ses partisans rappellent qu’en 2000, Abdoulaye Wade est rentré tout juste 45 jours avant la présidentielle. Pour l’enseignant-chercheur en science politique, Maurice Soudieck Dione il pourrait donc s’agir d’une stratégie politique : attendre le dernier moment et de savoir si sa candidature est validée par la Cour constitutionnelle avant de rentrer faire campagne.
Car des interrogations subsistent sur les implications juridiques de la condamnation de Karim Wade en 2015. S’il a été gracié dès 2016, reste une incertitude sur la nécessité ou non de s’acquitter de l’amende de 138,239 milliards de francs CFA, même si les membres de son parti affirment qu’à l’issue du dialogue national avec le pouvoir, cette question de l’amende a été réglée.
Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu pendant plus de trois ans, il a été gracié en 2016 par le président Macky Sall, et vit depuis en exil, le Qatar étant communément cité comme un de ses lieux de résidences.
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