décembre 11, 2024
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Ce dimanche, les rebelles menés par des islamistes radicaux ont annoncé la chute du président Bachar al-Assad et la « libération » de la capitale Damas, après une offensive fulgurante.

Depuis le début de leur offensive le 27 novembre dans le nord-ouest de la Syrie, les rebelles menés par des islamistes radicaux ont rapidement conquis plusieurs grandes villes clés, devant l’effondrement des forces gouvernementales. Ce dimanche, ils ont annoncé à la télévision publique syrienne la chute du président Bachar al-Assad et la «libération» de la capitale Damas.

Sur la place des Omeyyades, dans la capitale, plusieurs dizaines de personnes ont rallié le centre de Damas pour célébrer la chute du régime. “On attendait ce jour depuis longtemps”, a déclaré un habitant. Suivez avec nous les dernières informations.

« Aujourd’hui, la Syrie a été purifiée », déclare le chef des rebelles

S’exprimant dans la célèbre mosquée des Omeyyades, à Damas, Abou Mohammad al-Jolani a salué « un triomphe (…) pour toute la communauté islamique » et une « victoire (…) historique pour la région », d’après une vidéo publiée par les rebelles sur la messagerie Telegram.

« Aujourd’hui, la Syrie est purifiée », a-t-il poursuivi, ajoutant que cette « victoire a été rendue possible par la grâce divine, le sang des martyrs (..) et la souffrance de ceux qui ont langui en prison ».

Bachar al-Assad en fuite

« Assad a quitté la Syrie via l’aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent » le site, a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. « Le tyran Bachar al-Assad a pris la fuite », ont également assuré les rebelles. Le dictateur syrien se trouverait à Moscou, en Russie, avec sa famille, selon des agences de presse russes.

Réactions internationales

La France a « salué » la chute du régime de Bachar al-Assad, dénonçant un règne « d’une grande violence contre son propre peuple ». Ne cachant pas son inquiétude, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a également appelé les Syriens à rejeter « l’extrémisme ». Le président américain Joe Biden, lui, a qualifié la chute de Bachar al-Assad d’« opportunité historique » pour le peuple syrien, à condition de « ne pas laisser l’État islamique et les organisations terroristes gagner du terrain ».

Pour l’État hébreu, le renversement de Bachar al-Assad marque la chute d’un « maillon central de l’axe du mal » dirigé par l’Iran, son ennemi juré.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou y voit « une conséquence directe » des coups portés par son pays à Téhéran et au Hezbollah libanais. « C’est un jour historique dans l’histoire du Moyen-Orient », déclare-t-il depuis le Golan syrien occupé et annexé par Israël.

L’Arabie saoudite a appelé dimanche à des efforts concertés pour empêcher la Syrie de sombrer dans « le chaos et la division », après la chute du président Bachar al-Assad chassé du pouvoir par des rebelles islamistes.

« Le royaume affirme son soutien au peuple syrien frère et à ses choix » et « appelle à des efforts concertés pour préserver l’unité de la Syrie et la cohésion de son peuple », a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.


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