Les côtes sénégalaises sont le théâtre d’une nouvelle tragédie humaine. Alors que les recherches se poursuivent après le naufrage d’une pirogue au large de Mbour ce 08 septembre, avec au moins 150 à 200 personnes à bord, la marine sénégalaise a annoncé l’interception de deux nouvelles embarcations transportant au total 421 candidats à l’émigration clandestine, dont 20 enfants.
Ces derniers événements viennent s’ajouter à une série d’interceptions réalisées ces derniers jours, témoignant d’une recrudescence des départs clandestins malgré les risques encourus. En effet, vendredi dernier, les unités navales avaient déjà réussi à neutraliser deux autres pirogues transportant près de 280 migrants.
Le bilan humain de ce drame continue de s’alourdir. Cinq nouveaux corps, dont ceux de trois femmes, ont été repêchés lundi dernier, portant à neuf le nombre de victimes identifiées. Les témoignages des rescapés et les déclarations du capitaine de la pirogue, arrêté lors de l’opération de sauvetage, divergent quant au nombre exact de passagers à bord, laissant craindre un bilan encore plus lourd.
Les autorités sénégalaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce naufrage et identifier les responsables de ce trafic d’êtres humains. Cette nouvelle tragédie met en lumière l’ampleur du phénomène de l’émigration clandestine et la nécessité de renforcer les moyens de lutte contre ce fléau.
Le Sénégal est l’un des principaux points de départ pour les milliers d’Africains qui prennent depuis des années la périlleuse route de l’Atlantique et tentent de gagner l’Europe, principalement via l’archipel espagnol des Canaries, à bord d’embarcations surchargées et souvent vétustes.
Des milliers de personnes sont mortes en tentant de rejoindre ainsi l’Europe ces dernières années.
Plus de 22.000 migrants ont débarqué aux Canaries depuis le début de l’année, plus du double de l’année précédente.
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