Une Franco-Canadienne a été condamnée, jeudi 17 août, à près de 22 ans de prison aux Etats-Unis pour avoir envoyé une lettre empoisonnée à Donald Trump à la Maison Blanche en 2020, a annoncé la justice américaine. Elle a été arrêtée à la frontière canado-américaine en septembre 2020 et accusée d’avoir envoyé au président une lettre de menace contenant de la ricine maison, un poison qu’elle a brassé chez elle à Montréal Pascale Ferrier, 56 ans, avait plaidé coupable en janvier devant un tribunal fédéral à Washington de « violations des règles sur les armes biologiques ». La sentence correspond aux 262 mois de prison prévus par son accord avec l’accusation.
Le tribunal va également ordonner son expulsion à l’issue de sa peine, a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué. Elle a reconnu avoir fabriqué de la ricine, un poison potentiellement mortel, dans sa maison du Québec en septembre 2020 et l’avoir placée dans des courriers menaçants adressés au président des Etats-Unis de l’époque et à huit fonctionnaires du Texas.
Selon le dossier judiciaire, la lettre, qui avait été interceptée au centre de tri postal de la Maison Blanche, qualifiait Donald Trump d' »affreux clown tyrannique ». « Abandonnez, ne vous présentez pas à cette élection », lors de laquelle le républicain était candidat à un second mandat, ajoutait-elle, avant de souligner avoir glissé dans la lettre « un cadeau spécial » pour « l’aider » à se décider.
Elle avait également menacé des employés du système carcéral et policier texan qu’elle jugeait responsables de son incarcération, pendant environ deux mois en 2019, pour possession illégale d’armes à feu. Après avoir posté ses lettres de menace au Canada, elle s’était rendue en voiture aux Etats-Unis où elle avait été arrêtée par des gardes-frontières en possession d’une arme chargée et de nombreuses munitions.
« Je ne suis pas un terroriste », a déclaré Ferrier à Friedrich lors d’une audience au centre-ville de Washington, dans le même palais de justice où Trump a plaidé non coupable d’accusations criminelles il y a deux semaines.
« Les terroristes répandent largement la terreur et la mort en ciblant des personnes innocentes. J’ai vu mes actions comme un acte d’activisme.
« Le seul regret que j’ai, c’est que cela n’a pas fonctionné et que je n’ai pas pu arrêter Trump avant qu’il (exécute son plan) pour essayer de rester au pouvoir », a déclaré Ferrier au tribunal avec son fort accent français parisien.
« Je n’ai jamais eu l’intention de faire du mal à des innocents. Et en fait, je n’ai fait de mal à personne.
Source: France info
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