Mélodie Mendes Da Silva, 34 ans, avait quitté son appartement situé dans le centre de Marseille le vendredi 3 novembre en fin d’après-midi et n’avait donné depuis aucun signe de vie. Sa dépouille a été retrouvée la nuit dernière sur la commune de Gémenos (Bouches-du-Rhône).
Après six semaines d’attente et d’angoisse pour ses proches, le corps de Mélodie Mendes da Silva, 34 ans, a été retrouvé dans la nuit de jeudi à ce vendredi à une vingtaine de kilomètres à l’est de Marseille. Plus précisément dans le massif de la Sainte-Baume, au fond d’un ravin situé à proximité du col de l’Espigoulier sur la commune de Gémenos (Bouches-du-Rhône). Selon les premières constatations, le cadavre de la jeune femme était criblé de plusieurs impacts de balle.
Cette mère de deux enfants, née à Marseille dans une famille d’origine cap-verdienne, avait quitté son appartement situé dans le IVe arrondissement de la cité phocéenne le vendredi 3 novembre vers 18h15. Sur des images filmées par une caméra de vidéosurveillance installée dans le hall de son immeuble, elle apparaissait de dos, vêtue semble-t-il d’un sweat et d’un legging noirs. Elle n’avait plus donné aucun signe de vie depuis cette date.
Cheick F., 40 ans, a rapidement attiré l’attention des enquêteurs
Sa disparition avait été signalée le lundi suivant, le 6 novembre, par Pearl, son compagnon. Après l’ouverture d’une information judiciaire pour disparition inquiétante le 14 novembre, celle-ci avait été requalifiée quelques jours plus tard des chefs « d’enlèvement, arrestation, détention et séquestration arbitraire » et l’enquête confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Marseille.
Dès le début des investigations, le train de vie très confortable du couple formé par Pearl et Mélodie, en décalage avec leur niveau de revenus officiellement déclarés, saute aux yeux des enquêteurs. Mais c’est le contexte d’infidélités réciproques, révélé par Le Parisien la semaine passée, qui les intéresse encore d’avantage. Dans le champ relationnel très riche de la disparue, une personne suscite d’ailleurs une attention toute particulière. Il s’agit de Cheick F., 40 ans, un homme marié avec lequel Mélodie semble entretenir une relation extraconjugale suivie.
Localisé à proximité du domicile de la disparue le 3 novembre en fin d’après-midi, il est surtout l’un des tout derniers interlocuteurs téléphoniques de la jeune femme. Lorsqu’elle quitte son immeuble, vendredi 3 novembre en fin d’après-midi, celle-ci se pense d’abord en sécurité puisqu’elle adresse une note vocale à sa petite sœur, alors enceinte, en lui disant qu’elle se tient à disposition si besoin. Ensuite, plus de son, plus d’images.
Interpellé mercredi à son domicile marseillais et placé en garde à vue, Cheick F. est passé aux aveux et a reconnu avoir donné la mort à Mélodie par arme à feu. C’est sur ses indications que les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire marseillaise ont pu retrouver le corps de la disparue.
« Après avoir contesté les faits ou gardé le silence, le mis en cause finissait par reconnaître, en fin de garde à vue, avoir tiré à plusieurs reprises sur Mélodie Mendes Da Silva, dans le cadre d’une relation extraconjugale tumultueuse avec la disparue, précise le parquet de Marseille. En l’état, il contestait toute intention criminelle et préméditation ». Cheick F. aurait ainsi soutenu avoir agi sous le coup d’une folle colère.
Pourtant, l’enquête semble avoir mis en évidence l’existence d’un mobile qui serait de l’ordre du « règlement de compte affectif ». Mais les ressorts précis du passage à l’acte restent encore à élucider. D’après une source proche de l’enquête, Mélodie aurait pu tenter d’exercer une forme de chantage auprès de son amant. Se sentant acculé, celui-ci aurait envisagé le meurtre de sa maîtresse comme la seule issue possible pour préserver ses intérêts personnels.
La compagne du suspect, une employée de banque d’une quarantaine d’années, a également été placée en garde à vue, suspectée d’avoir eu connaissance des faits sans en aviser les autorités. Ces deux personnes ont été déférées devant un juge d’instruction en vue de leur mise en examen des chefs d’assassinat et de non-dénonciation de crime. Le parquet de Marseille a requis le placement en détention provisoire de l’homme et le placement sous contrôle judiciaire de sa compagne.
Dévasté, comme l’ensemble de la famille, par l’annonce de la découverte du corps de Mélodie ce vendredi, l’un de ses proches nous confie « ne pas être complètement surpris » par l’identité du principal suspect. L’existence de cet amant était ainsi connue de plusieurs membres de l’entourage de la jeune femme. Joint jeudi par téléphone, Pearl Rocha, le compagnon de la disparue, nous avait assuré à l’inverse n’avoir aucune connaissance des éventuelles relations extraconjugales de Mélodie.
Source: le Parisien
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