Arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic), le numéro 2 de l’ex-parti Pastef, candidat à la présidentielle du 25 février prochain, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 18 avril dernier pour « actes de nature à compromettre la paix publique, outrage à magistrat, et diffamation à l’encontre d’un corps constitué ». Suite à un réquisitoire supplétif du parquet, et l’ordonnance de jonction des procédures, il est poursuivi pour les mêmes chefs que son leader Ousmane Sonko, inculpé pour « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, à enfreindre les lois, association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, attentat et complot contre l’autorité de l’État, financement du terrorisme, diffusion de fausses nouvelles, vol en réunion avec violence et mise en danger de la vie d’autrui, complicité d’homicide volontaire », entre autres.
Depuis que son dossier de candidature a été validé, un débat s’installe autour de sa liberté provisoire afin qu’il puisse battre campagne.
Interpellé sur la question dans l’émission »Point de vue » sur la RTS 1, la ministre de la justice Aïssata Tall Sall a rappelé, que « la liberté provisoire est organisée par la loi ».
Elle explique que les conditions qui permettent à un individu d’obtenir une liberté provisoire sont clairement définies et que « peut-être que parce qu’on est candidat, avec ces conditions-là, ça devient impérieux de l’obtenir ». Toutefois, Aïssata Tall Sall soutient le fait que « celui qui décide de la liberté provisoire, c’est le juge, ce n’est pas le ministre, ce n’est pas l’administration ». « C’est le juge qui est là, un juge indépendant, qui n’est pas le procureur. Le procureur peut demander, il refuse. Le procureur peut ne pas demander, il accepte. Tout cela revient au juge. »
Selon Aïssata Tall Sall, la balle est donc dans le camp des avocats de Bassirou Diomaye Faye. « Il appartient aux avocats de ce candidat de s’organiser s’ils veulent obtenir sa liberté provisoire, de démontrer au juge que cela est indispensable et de solliciter la mesure » a-t-elle argumenté.
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