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Candidat à sa propre succession à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, « Fatshi » pour ses partisans, « Numéro 20 » pour ses électeurs, a été facilement réélu avec 73,34 % des voix (pour une participation de 43 %), selon les résultats provisoires présentés, dimanche 31 décembre, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Un véritable raz-de-marée au regard des chiffres diffusés sur les écrans géants du centre de décompte Bosolo – « la vérité » en lingala – de Kinshasa, déferlant au terme d’un scrutin chaotique. Un écart abyssalde 55 pointsle sépare de Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga que l’on présentait comme son plus sérieux challenger.

Cinq ans après une première élection déjà très controversée, Fatshi a renvoyé ses concurrents au rang de figurants. Son succès, malgré ce score, n’aura cependant jamais la pureté du diamant. Les accusations de « coup d’État électoral » portées par une opposition qui se présentait en ordre dispersé n’ont guère de fondements. Le chef de l’État dispose d’une réelle popularité auprès d’une bonne partie des Congolais. Pourtant, il risque de traîner comme un boulet le soupçon d’avoir orchestré des couacs électoraux d’une proportion inédite.

A la veille du vote, certains observateurs ou diplomates se demandaient encore si le scrutin, pourtant doté d’un budget de plus d’un milliard de dollars, pourrait se tenir au jour dit, tant les signes de déroute logistique s’accumulaient. Six jours après la clôture officielle du scrutin des bureaux de vote, enfin équipés du matériel électoral nécessaire, ouvraient encore dans les coins, il est vrai, les plus reculés de ce pays continent. La RDC est vaste comme l’Europe de l’ouest mais sans ses infrastructures de transports ni de télécommunications.


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